Washington (awp/afp) - Une responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed) s'est montrée plutôt optimiste mardi sur les perspectives de l'économie américaine et a préconisé des changements dans la conduite de la politique monétaire, notamment dans la façon d'atteindre un niveau de 2% d'inflation.

Dans un discours à New York, Lael Brainard a déclaré qu'"il y a de bonnes raisons de s'attendre à ce que l'économie progresse à un rythme légèrement supérieur au potentiel au cours des prochaines années, soutenue par des consommateurs dynamiques et un solide marché du travail, malgré l'incertitude persistante liée au conflit commercial et malgré la croissance décevante à l'étranger".

Elle a toutefois rappelé que l'équilibre des risques penchait toujours "du mauvais côté, même s'il y a eu une amélioration ces dernières semaines".

Mme Brainard a rappelé que la Fed avait pris "des mesures significatives" en baissant les taux d'intérêt par trois fois d'un quart de point de pourcentage cette année, ce qui a fourni "une assurance contre ces risques associés au commerce et à la faible croissance à l'étranger".

"Je surveillerai les données de façon attentive pour déterminer s'il y a un signe de changement dans les perspectives qui pourrait me pousser à réévaluer la voie de la politique monétaire", a-t-elle ajouté alors que la Fed et son président, Jerome Powell, ont clairement fait savoir qu'une pause dans les baisses de taux était désormais d'actualité.

Rendant compte longuement des réflexions en cours de la Fed sur le cadre de la politique monétaire, Mme Brainard a préconisé une approche visant "une moyenne flexible de l'inflation", alors que celle-ci n'a pas atteint la cible de 2% de façon persistante ces dernières années.

Si la faiblesse de l'inflation satisfait les consommateurs, il est de mauvais augure pour une Banque centrale qui craint un cercle vicieux vers la déflation.

L'approche d'un objectif flexible d'inflation consisterait à cibler un niveau supérieur, entre 2% et 2,5% pendant cinq ans par exemple, si l'inflation est restée sous les 2% pendant autant de temps, a-t-elle expliqué.

L'inflation n'était qu'à 1,7% sur un an en septembre, selon la dernière parution de l'indice PCE basé sur les dépenses de consommation.

afp/rp