LONDRES, 5 mai (Reuters) - La société canadienne d'investissement Brookfield Asset Management travaille avec des banques à la vente de sa participation de 45% dans la société française TDF, car elle cherche à capitaliser sur la demande croissante d'actifs d'infrastructures en Europe, ont déclaré des sources à Reuters.

Brookfield a fait appel à Citigroup et Credit Suisse pour préparer la vente qui pourrait valoriser TDF à plus de cinq milliards d'euros, ont déclaré trois sources, sous couvert d'anonymat.

TDF - une ancienne unité du premier opérateur de télécommunications français Orange - fournit des infrastructures stratégiques de diffusion et de télécommunications dans toute la France, ses antennes radio étant situées au sommet de la Tour Eiffel à Paris.

La décision de Brookfield de se retirer de TDF intervient dans un contexte d'investissements frénétiques dans les sociétés européennes de tours de transmission, les principaux opérateurs, dont Deutsche Telekom et Vodafone, étant actuellement en pourparlers avec des fonds d'investissement pour vendre tout ou partie de leurs joyaux d'infrastructure.

Brookfield et Credit Suisse ont refusé de commenter, tandis que TDF et Citi n'étaient pas disponibles dans l'immédiat pour un commentaire.

Brookfield cherche à agir rapidement après que les discussions précédentes pour vendre tout ou partie de sa participation dans TDF ont échoué, selon les sources.

La société d'investissement canadienne a dirigé un consortium d'investissement qui a pris le contrôle de TDF en 2015 et se classe actuellement comme le principal actionnaire de la société avec une participation de 45%.

Brookfield cherche à lancer un processus de vente avant l'été, en ciblant les investisseurs en infrastructures aux moyens importants qui cherchent à déployer des capitaux sur les principaux marchés européens, ont indiqué les sources. (Reportage Pamela Barbaglia et Andres Gonzalez, version française Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)