Ottawa (awp/afp) - La Banque du Canada a relevé d'un quart de point de pourcentage à 1,25% son principal taux directeur, la troisième hausse en sept mois avec une croissance économique plus dynamique et une inflation proche de la cible fixée.

L'institut d'émission, dans son communiqué, a expliqué que si l'économie restait dynamique, avec un recul du chômage et une inflation contenue, "l'incertitude entourant l'avenir de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) brouille les perspectives économiques".

Canadiens, Américains et Mexicains doivent se retrouver dans une semaine à Montréal pour renégocier cet accord commercial que le président Donald Trump menace de quitter.

En raison de l'incertitude sur le libre-échange avec son voisin américain qui absorbe les trois quarts de ses exportations, la banque centrale a indiqué avoir pris en compte le potentiel "effet négatif additionnel sur les investissements des entreprises et le commerce extérieur".

Pour 2018, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait être de 2,2% puis ralentir à +1,6% l'an prochain, soit des rythmes plus ralentis que les 3% attendus sur l'ensemble de 2017, a indiqué la banque centrale dans son communiqué.

Dans les prochains mois, selon la banque, la consommation et le marché de l'immobilier "devraient contribuer moins à la croissance, étant donné les taux d'intérêt plus élevés" avec le renchérissement du crédit.

La Banque du Canada estime que "les perspectives économiques justifient des taux d'intérêt plus élevés" à court terme. Mais la politique monétaire doit rester accommodante "afin que l'économie continue de tourner près de son potentiel et que l'inflation demeure à la cible" des 2% l'an.

Le conseil des gouverneurs a prévu d'attendre de nouvelles données économiques "au moment d'envisager de futurs ajustements à la politique monétaire", a indiqué la banque centrale.

afp/rp