"Le fonds de solidarité sera maintenu tant que durera l'état d'urgence sanitaire, (...) tant qu'il y a confinement", a-t-il déclaré sur BFMTV et RMC.

Alors que les mesures de confinement ont été prolongées au moins jusqu'au 15 avril en France, Bruno Le Maire a par ailleurs évoqué un élargissement à venir des aides apportées par ce fonds.

Pour bénéficier de la somme forfaitaire mensuelle de 1.500 euros d'aide, les entreprises devaient jusqu'ici avoir soit été contraintes de fermer, soit avoir enregistré une perte de 70% de leur chiffre d'affaires par rapport au mois de mars 2019.

"Ce chiffre de 70% (...) il sera ramené à 50% de perte de chiffre d'affaires au mois d'avril, pour couvrir un nombre encore plus important de personnes", a précisé Bruno Le Maire.

Le ministre a également souligné que lors du réexamen du fonctionnement de ce fonds prévu début avril avec les organisations professionnelles et les régions, la somme complémentaire de 2.000 euros dont peuvent bénéficier au cas par cas toutes les entreprises menacées de faillites serait probablement revue en hausse.

Alors que les entreprises bénéficient du soutien du fonds de solidarité et que les salariés sont couverts par le chômage partiel, la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a jugé lundi dans un communiqué que les indépendants - artisans, commerçants, professions libérales ou micro-entrepreneurs - étaient "les grands oubliés des mesures de soutien à l'économie".

Elle propose donc la mise en place pour les indépendants d'une "indemnité de perte de gains" correspondant à un mois de revenus, dont le coût ne serait "pas imputable à la collectivité mais aux régimes sociaux auxquels les travailleurs indépendants cotisent spécifiquement".

Le fonds de solidarité mis en place par le gouvernement - qui est également abondé par les régions et les assureurs, par exemple - a lors de sa création été doté de deux milliards d'euros, pour les mois de mars et avril.

(Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)