À Paris, le CAC 40 est pratiquement inchangé à 5.528,96 points à 07h50 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,33% alors qu'à Londres, le FTSE 100 avance de 0,22%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,14% mais l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,13% tandis que le Stoxx 600 est quasi stable.

La prudence pourrait bien limiter la prise de risque jusqu'à vendredi, jour de l'ouverture à Osaka, au Japon, du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 au cours duquel le président américain, Donald Trump, doit rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping pour débattre du conflit commercial entre leurs deux pays.

S'il est improbable que les deux hommes annoncent un accord à cette occasion, leur entretien pourrait donner une nouvelle dynamique aux négociations après pratiquement deux mois de quasi-blocage.

Les marchés surveillent par ailleurs l'évolution de la situation au Moyen-Orient après la destruction d'un drone américain par l'armée iranienne et les menaces de nouvelles sanctions de Washington.

Donald Trump a assuré dimanche qu'il ne voulait pas d'une confrontation armée avec Téhéran; un membre de l'état-major iranien avait auparavant estimé qu'un tel conflit provoquerait l'embrasement de toute la région.

VALEURS

Carrefour gagne 1,88%, la meilleure performance du CAC 40, au lendemain de l'annonce de la cession de 80% du capital de sa filiale chinoise à un groupe local, un désengagement dans lequel plusieurs analystes voient entre autres un coup de fouet au bénéfice par action.

Natixis prend 3,14% après l'annonce de la vente d'une partie du portefeuille d'obligations privées de sa filiale H2O et du lancement anticipé d'un audit de celle-ci. Le titre accuse toutefois encore une baisse de plus de 11% depuis mercredi.

Alstom s'adjuge 1,11% après avoir dévoilé un plan pluriannuel visant à assurer des performances toujours supérieures à celles du marché. [L8N23V0UB]

A la baisse, Daimler cède 3,71% au lendemain d'un avertissement sur ses résultats financiers, qu'il justifie par l'impact de la crise du marché du diesel. Dans son sillage, BMW perd 1,23% et Volkswagen 1,09%. L'indice Stoxx européen de l'automobile abandonne 1,24%, la seule baisse sectorielle marquée du jour.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,13% dans des volumes au plus bas depuis décembre 2014 à 1.400 milliards de yens, l'incertitude sur l'issue de la rencontre Trump-Xi ayant incité une bonne partie des investisseurs à réduire leur prise de risque. [.TFR]

En Chine, l'indice SSE Composite de Shanghai a connu lui aussi une séance hésitante et il affiche en clôture une progression de 0,21%; le CSI 300 des plus grosses capitalisations de Chine continentale a pris 0,19%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini vendredi sur une note baissière une semaine marquée par une nette progression des indices, les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran annulant les effets de l'espoir d'une embellie dans le conflit commercial avec la Chine.

L'indice Dow Jones a perdu 34,04 points, soit 0,13%, à 26.719,13 et le S&P-500 a cédé lui aussi 0,13% (-3,72 points) à 2.950,46 après avoir inscrit un nouveau record en séance à 2.964,15. Le Nasdaq Composite a reculé de 19,63 points (0,24%) à 8.031,71.

Si elles ont pesé sur la tendance, les tensions avec l'Iran ont en revanche profité aux pétrolières: l'indice Stoxx de l'énergie a ainsi pris 0,82%.

Sur l'ensemble de la semaine, le S&P a pris 2,20%, le Dow 2,41% et le Nasdaq 3,02%.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, recule d'environ deux points de base à -0,30% avant la publication, à 08h00 GMT, de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, attendu en léger repli.

Le recul est plus marqué pour les rendements italiens: le dix ans reflue de plus de sept points, sous 2,09%, et le deux ans de cinq points à 0,234%. Selon le Financial Times, la Commission européenne s'abstiendra de prendre des mesures de sanction visant Rome sur sa dette afin de laisser du temps à la discussion.

CHANGES

Toujours pénalisé par les anticipations de baisse de taux aux Etats-Unis, le dollar continue de céder du terrain face aux autres grandes devises, ce qui se traduit par un recul de 0,03% de l'"indice dollar", qui a déjà cédé 1,4% la semaine dernière, son repli hebdomadaire le plus marqué depuis la mi-février.

Vendredi, Neil Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis, s'est prononcé publiquement en faveur d'une baisse de taux de 50 points de base.

L'euro a atteint son plus haut niveau depuis le 22 mars à 1,1389 dollar avant de revenir autour de 1,1375.

PÉTROLE

Les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran favorisent la poursuite de la hausse des cours du brut: le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend autour de 1% et a repassé le seuil des 58 dollars le baril pour la première fois depuis le 30 mai. Le Brent, à 65,20 dollars, est lui aussi au plus haut depuis plus de trois semaines.

Sur l'ensemble de la semaine dernière, le Brent a pris 5,1% et le WTI a bondi de 9,37%, sa plus forte hausse hebdomadaire depuis décembre 2016.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Marc Angrand