Le Dollar poursuit sa hausse et l'Euro (-0,2%) est en passe d'enfoncer le support des 1,1675 du 18 août.

Le Dollar progresse contre toute devise (de +0,4% face au Franc suisse et au Yen) et de façon spectaculaire contre la Livre Sterling avec +1,2% à 1,353.

Cela pourrait être un question de rendement mais ce n'est pas du tout le cas : la rémunération du T-Bond à 10 ans s'établit à 1,5300% (+4Pts) ce mardi soir (après avoir flirté avec les 1,57%), celle de la Livre atteint +1% (+3Pts) après avoir fusé jusque vers 1,0570%.
Le Royaume Uni est confronté à des pénuries, notamment de carburant depuis 48H, ce qui pourrait freiner la croissance, laquelle pourrait s'avérer nulle au 3ème trimestre 2021.

La baisse de l'Euro ne s'explique pas plus par la rémunération des Bunds qui se tend de +2,5Pts à -0,2000% après s'être dégradés jusque vers 0,175%.

Cette dégradation générale du compartiment obligataire coïncide avec l'inscription d'un nouveau record annuel de 76 dollars pour le WTI à New York, ce qui renforce les anticipations inflationnistes.
*
Jerome Powell qui avait un rendez-vous avec les médias dans l'après-midi n'a pas rassuré les marchés : il observe une amélioration sur le front de l'emploi, un renforcement de l'économie et indique que la FED devra réagir si les pressions inflationnistes perdurent (elles risquent d'être 'moins transitoires que prévu'), du fait notamment des pénuries et des coûts énergétiques.
Les cambistes n'ont pas été impressionnés par le communiqué alarmistes de Janet Yellen qui avertissait d'un 'risque de défaut sur la dette US pour la 1ère fois de l'histoire' si le plafond du déficit budgétaire n'est pas relevé d'ici le 18 octobre.
Ce psychodrame est un 'classique' et permet que se perpétuent les joutes politiciennes entre Démocrates et Républicains... et à chaque fois, à minuit moins une, un accord salvateur est trouvé qui entérine un net relèvement du plafond de la dette pour l'administration continue de fonctionner.

Mais cela ne masque pas l'autre enjeu qui est le financement du plan de relance de 3.500Mds$ de Joe Biden dont dépend en partie la croissance des US en 2022.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.