PARIS (Reuters) - Damien Abad a une nouvelle fois réfuté lundi "avec la plus grande des fermetés" les accusations de viol à son encontre et a annoncé qu'il restait ministre des Solidarités et candidat aux élections législatives du mois prochain en France.
"Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas", a-t-il déclaré lors d'une courte intervention devant des journalistes.
Au lendemain de l'entrée de Damien Abad dans le gouvernement formé vendredi, le site Mediapart a publié le témoignage de deux femmes accusant le nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées de viols en 2010 et 2011. L'une d'elles a porté plainte, classée sans suite.
"Je conteste les accusations à mon encontre avec la plus grande des fermetés", a répété Damien Abad lundi, après avoir déjà publié un communiqué en ce sens dimanche.
"Ces accusations m'infligent (...) une blessure profonde", a-t-il poursuivi. "Ce sont ici ma dignité et mon intégrité qui s'en trouvent atteintes. Je le répète avec fermeté, je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie."
"Désormais je me consacre à ma mission de ministre (...) et je suis aussi pleinement engagé dans ma campagne législative comme candidat" à sa réélection dans l'Ain.
A l'issue du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement lundi matin, Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, a déclaré que le président de la République Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne considéraient que "la justice est la seule à devoir et à pouvoir trancher".
La porte-parole du gouvernement a ajouté qu'Elisabeth Borne avait eu ce week-end un "échange franc et direct" à ce sujet avec son ministre des Solidarités.
La Première ministre a déclaré dimanche qu'il ne pouvait y avoir "aucune impunité" et que "si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences".
(Rédigé par Nicolas Delame et Bertrand Boucey)