PARIS, 21 octobre (Reuters) - Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi le versement d'une "indemnité inflation" exceptionnelle de 100 euros aux Français gagnant moins de 2.000 euros net par mois afin de les aider à faire face à la hausse des prix, de l'essence notamment.

Cette indemnité, qui sera "automatique", sera versée à compter de décembre, a dit Jean Castex lors du Journal de 20 Heures de TF1, ajoutant que le gouvernement s'attendait à ce que l'inflation soit temporaire.

La mesure concerne 38 millions de Français, a précisé le Premier ministre.

Le président Emmanuel Macron avait promis jeudi dernier "une action de court terme d'accompagnement des ménages" pour réduire l'impact de la hausse des prix de l'essence mais l'indemnité annoncée par Jean Castex vise plus largement l'inflation.

Depuis plusieurs jours, le gouvernement hésitait entre la piste d'un "chèque carburant", privilégiée par Bercy, et celle d'une baisse de la fiscalité, via la TVA ou la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques).

L'indemnité inflation concerne "les gens qui travaillent, c'est-à-dire qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler (...), les retraités, les chômeurs, les indépendants, les artisans, les agriculteurs", a indiqué Jean Castex sur TF1.

"On va passer par différents circuits. On en détaillera tout ça les jours à venir", a dit le chef du gouvernement, mettant en avant une décision "juste, la plus efficace".

Face à l'actuelle flambée des prix de l'énergie alimentée par la forte demande en phase de reprise économique après la pandémie de COVID-19, l'exécutif avait déjà annoncé le versement d'un chèque énergie supplémentaire de 100 euros à six millions de ménages modestes, le gel des tarifs réglementés du gaz jusqu'en avril 2022 et une limitation à 4% de la hausse du tarif réglementé de l'électricité prévue début 2022.

Jean Castex a annoncé jeudi que le gel des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité concernerait l'ensemble de l'année 2022.

"Nous pensions que fin avril les prix du gaz qui montaient et continuaient de monter commenceraient leur décrue. Les mêmes experts nous disent maintenant que cette décrue sera plus lente. Nous avons pris nos responsabilités en maintenant ce blocage des prix sur tout le long de l'année 2022", a expliqué le Premier ministre. (Rédigé par Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian)