PARIS, 12 mai (Reuters) - La visite en Iran de Michel Rocard est une initiative personnelle à laquelle François Hollande n'a pas donné son accord, a-t-on déclaré samedi dans l'entourage du président élu.

L'ancien Premier ministre est arrivé vendredi soir à Téhéran pour une visite de trois jours durant laquelle il devait rencontrer plusieurs responsables iraniens, dont le ministre iranien des affaires étrangères Ali Akbar Salehi et le négociateur iranien pour les questions nucléaires Saeed Jalili.

"Ce déplacement est privé et le résultat d'une initiative personnellle a laquelle le président élu n'a pas donné son accord", explique un membre de l'entourage de François Hollande, qui n'entrera en fonction que mardi prochain.

"La position du président élu est connue sur le programme nucléaire iranien", a-t-il ajouté. "L'Iran doit respecter ses obligations internationales et du conseil de sécurite des Nations unies et renoncer à son programme nucléaire sans finalité civile crédible."

L'Iran, qui réfute catégoriquement les accusations occidentales selon lesquelles il chercherait à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme énergétique civil, a repris à la mi-avril à Istanbul ses pourparlers avec les six grandes puissances. Ces négociations devraient se poursuivre le 23 mai à Bagdad. (John Irish, édité par Yves Clarisse)