Paris (awp/afp) - La croissance de l'activité du secteur privé en France s'est poursuivie au mois de juillet, portée par une demande élevée, même si le rythme d'expansion a ralenti un peu plus qu'initialement estimé, a fait savoir mercredi le cabinet IHS Markit.

L'indice composite de l'activité globale s'est ainsi établi pour ce mois à 56,6, soit 0,2 point de moins qu'initialement estimé le 23 juillet et en recul par rapport au score de 57,4 recensé en juin, selon les données recueillies auprès d'un panel d'entreprises et publiées dans un communiqué.

Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité, tandis qu'un indice sous la barre de 50 témoigne d'une contraction.

S'étant légèrement replié par rapport au pic de juin (le plus haut en 41 mois), l'indice de juillet continue toutefois de signaler un taux d'expansion robuste, au regard de ceux enregistrés depuis trois ans et demi, commente IHS Markit.

Pour le deuxième mois consécutif, c'est dans le secteur des services que la croissance de l'activité a été la plus soutenue, portée par une demande élevée.

Et de façon générale, la demande dans l'ensemble du secteur privé français s'est renforcée de manière continue depuis mars dernier.

Ces données témoignent d'"une forte croissance de l'activité, similaire à celles observées au cours des deux mois précédents, soit depuis que la levée progressive des restrictions sanitaires a débuté", résume Joe Hayes, économiste chez IHS Markit, cité dans le communiqué.

Pour autant, "les entreprises peinent à répondre au déblocage de la demande accumulée lors des périodes de confinement (...). Cette tendance sera favorable à court terme, puisqu'elle suggère une consolidation de la reprise économique actuelle au troisième trimestre, et espérons-le, au-delà", ajoute l'économiste.

Cherchant à renforcer leurs capacités opérationnelles, les entreprises privées françaises ont ainsi augmenté leurs effectifs en juillet, prolongeant ainsi la phase de croissance de l'emploi amorcée en janvier.

"Les conditions actuelles ont fait fortement augmenter le pouvoir de tarification des entreprises", laquelle se conjugue par ailleurs à "la plus forte hausse de leurs coûts depuis trente-quatre mois" dans le secteur des services, souligne encore M. Hayes.

Cette tendance a entraîné "la plus importante augmentation mensuelle des prix facturés depuis dix ans. Si cette flambée des prix venait à se poursuivre, la forte inflation actuellement observée ne pourra plus être considérée comme un simple phénomène passager", pointe l'économiste.

afp/ol