SAO PAULO, 28 février (Reuters) - Le ministre brésilien des Finances, Fernando Haddad, a mis en garde mercredi contre les défis économiques auxquels le monde est confronté, lors d'une réunion à Sao Paulo des membres du G20, profondément divisés sur la question des guerres en Ukraine et à Gaza.

Alors que les ministres des Finances entamaient deux jours de discussions, Fernando Haddad a souligné que la conjoncture économique mondiale "difficile" contraint le G20 à se pencher sur des questions allant du changement climatique à la pauvreté.

Une responsable de la délégation brésilienne, Tatiana Rosito, a déclaré que les discussions sur les aspects économiques s'étaient déroulées dans une atmosphère "très positive".

Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a cependant déclaré que son pays n'approuverait le communiqué du G20 que si des questions géopolitiques telles que la guerre en Ukraine étaient mentionnées.

Il a ajouté que le G20 discutait des moyens de soutenir financièrement l'Ukraine, en suggérant d'utiliser les intérêts générés par les actifs russes gelés.

Une version préliminaire du communiqué final que Reuters a pu consulter, ne mentionnait que brièvement les conflits en cours, traduisant la volonté du Brésil d'éviter les questions géopolitiques controversées. Les termes mentionnant les "guerres" étaient laissés entre parenthèses, soulignant l'absence de consensus sur la question.

Mardi, la secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, a appelé à débloquer les avoirs russes gelés au bénéfice de l'Ukraine, suscitant la colère des autorités russes. (Reportage de Marcela Ayrer et Christian Kraemer ; version Française Mathias de Rozario, édité par Tangi Salaün)