par Pamela Barbaglia

LONDRES, 28 novembre (Reuters) - Les fonds d'investissement KKR et Apax envisagent de relancer leur projet de rachat d'EE si le premier opérateur mobile britannique ne parvient pas à s'entendre avec BT Group, apprend-on de sources proches du dossier.

KKR sonde d'autres fonds de capital investissement en vue de constituer un consortium pour lancer une offre sur EE, aiguillonnés par l'effervescence sur le marché britannique des télécoms où les premier et deuxième opérateurs mobiles, EE et O2, négocient avec BT Group, a déclaré une des sources.

Apax devrait s'associer avec KKR, ces deux fonds ayant envisagé de lancer une offre commune sur EE l'an dernier, précise-t-on de mêmes sources.

"EE est la seule cible attractive pour des fonds d'investissement", a dit une des sources.

D'autres investisseurs tels que CVC Capital Partners , qui discutait aussi du rachat d'EE en 2013, ne sont plus intéressés, a indiqué une des sources.

Les actionnaires d'EE, Deutsche Telekom et Orange , ont confirmé mercredi avoir engagé des discussions exploratoires avec le britannique BT au sujet de leur filiale commune de téléphonie mobile EE.

Le PDG d'Orange Stéphane Richard a récemment reconnu que la société commune EE, détenue à parité, n'était pas un arrangement de long terme et que l'opérateur devait s'adapter à l'évolution du marché britannique vers des offres groupées fixe/mobile.

KKR, Apax et EE se sont refusé à tout commentaire. Orange, Deutsche Telekom et CVC n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.

BT devrait lancer une offre, soit pour EE, soit pour O2, filiale de Telefonica, avant Noël, ce qui pourrait déclencher une réaction immédiate des fonds d'investissement, précisent les sources.

Hutchison Whampoa, le propriétaire du quatrième opérateur mobile britannique 3 Group, prépare aussi une offre d'achat sur celui de ses concurrents, EE ou O2, qui sortira perdant de la bataille pour une alliance avec BT, a-t-on appris jeudi de plusieurs sources proches du dossier.

Apax, qui vient de lancer une offre avec Bain Capital pour le rachat de Portugal Telecom au brésilien Oi, a un gros appétit pour les actifs dans les télécoms, a indiqué une source, soulignant qu'aucune offre n'a encore été faite pour EE.

Les analystes valorisent EE à 11 milliards de livres (13,83 milliards d'euros) et 02 à 9,4 milliards de livres.

EE, connu dans le passé sous le nom d'Everything Everywhere, est le premier opérateur mobile britannique avec 25,5 millions d'abonnés. (Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)