Londres (awp/afp) - La croissance économique du Royaume-Uni s'est accélérée au troisième trimestre, à 0,6%, grâce à une consommation des ménages vigoureuse, malgré une baisse de l'investissement des entreprises à quelques mois du Brexit, a annoncé l'ONS vendredi.

Cette première estimation de l'Office des statistiques nationales (ONS) est conforme aux attentes des analystes sondés par Bloomberg.

Elle marque une accélération de la croissance du produit intérieur brut (PIB) d'un trimestre sur l'autre, après un premier trimestre gâché par le mauvais temps (+0,1%) et un printemps de meilleure facture (+0,4%).

Tous les secteurs économiques ont soutenu cette montée en puissance, notamment le secteur primordial des services, mais aussi l'industrie, la construction et l'agriculture.

La croissance a été dopée par la consommation des ménages (+0,5%). Cette dernière a reçu un coup de fouet au début de l'été, marqué par un beau temps propice aux barbecues et autres événements festifs, ainsi que par le joli parcours de l'équipe d'Angleterre jusqu'en demi-finale de la Coupe du monde de football.

L'activité a aussi été soutenue par des exportations vigoureuses, notamment du côté des biens mais aussi des services, parmi lesquels les services financiers, si chers à la City de Londres et à l'ensemble de l'économie britannique.

L'économie a en revanche été freinée par une nette baisse de l'investissement des entreprises (-1,2%). Il s'agit de la troisième baisse consécutive après celles enregistrées aux deux premiers trimestres de cette année, une série noire inédite depuis la crise financière internationale.

L'ONS a attribué cette réticence des entreprises à dépenser "à l'incertitude économique et politique liée au Brexit".

Le Royaume-Uni va quitter l'Union européenne fin mars, mais Londres et Bruxelles n'ont pas encore trouvé d'accord sur les conditions de ce départ historique. A défaut de s'entendre avec l'UE, le pays la quitterait de manière abrupte, ce qui entraînerait des conséquences incalculables pour les entreprises actives des deux côtés de la Manche.

afp/buc