NOUVELLE JOURNÉE DE MOBILISATION DES "GILETS JAUNES", PAS D'INCIDENTS NOTABLES À PARIS

PARIS - Une nouvelle journée de mobilisation des "Gilets jaunes" a débuté sans incidents notables samedi à Paris où un important dispositif de sécurité impliquant 7.500 policiers et gendarmes avait été déployé par les autorités.

Selon les derniers chiffres communiqués par la préfecture de police de Paris, les forces de l'ordre ont procédé à 106 itnerpellations et verbalisé 104 personnes sur des périmètres interdits. Selon un décompte arrêté à 11h00 (09h00 GMT), les forces de police avaient parallèlement effectué 1.249 contrôles.

Une centaine de personnes ont été dispersées par les forces de l'ordre sur l'avenue des Champs-Elysées, déclarés zone interdite aux manifestants par les autorités.

"On ne peut qu'être prudents puisqu'il n'est que 13h00", commentait à la mi-journée sur BFM TV Laetitia Vallar, porte-parole de la préfecture de police. "Pour l'heure, on l'a vu, on n'a pas de dégradations donc tout se passe bien."

Le nouvel acte de mobilisation des "Gilets jaunes", le 45e depuis le début du mouvement, il y a dix mois, coïncide avec une nouvelle marche pour le climat et un défilé contre la réforme des retraites - tous deux autorisés par les autorités - dans Paris.

Il se déroule aussi en pleines Journées du patrimoine, durant lesquelles plus de 17.000 lieux devaient être ouverts au public en France, dont plusieurs bâtiments officiels érigés en symboles par les "Gilets jaunes", à commencer par le l'Elysée où les visiteurs devaient s'enregistrer au préalable.

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DES MILLIONS DE JEUNES À TRAVERS LE MONDE RÉCLAMENT UNE ACTION POUR LE CLIMAT

Des millions de jeunes sont descendus dans les rues du monde entier vendredi pour demander à la classe politique de prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique, à trois jour du Sommet des Nations unies sur l'action pour le climat.

Les manifestations ont débuté dans les îles du Pacifique, où la question du réchauffement climatique et de la montée des océans est particulièrement préoccupantes, et ont suivi le soleil à travers l'Australie, le Japon, l'Asie du Sud-Est, puis l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient et les Amériques.

A New York, des foules massives ont envahi les rues de Manhattan, scandant "Sauvez notre planète!" juste avant une déclaration de Greta Thunberg, la lycéenne âgée de 16 ans à l'origine des "Fridays for Future", le mouvement de grève des lycéens pour le climat.

"Aujourd'hui, nous sommes ceux qui faisons la différence. Si personne d'autre ne veut agir, alors nous le ferons", a-t-elle lancé aux manifestants à New York. "Nous exigeons un avenir sûr. Est-ce vraiment trop demander?"

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UN GOUVERNEMENT LABOUR SE DONNERAIT SIX MOIS POUR RÉGLER LA QUESTION DU BREXIT - MOTION

BRIGHTON, Angleterre, 21 septembre (Reuters) - S'il accédait au pouvoir en Grande-Bretagne, le Parti travailliste se donnerait trois mois pour conclure un accord de divorce "raisonnable" avec l'Union européenne qu'il soumettrait ensuite à un nouveau référendum, selon un projet de déclaration présenté au congrès annuel du parti.

"Après trois ans de négociations désordonnées menées par les Tories (ndlr, le Parti conservateur) et de blocage au Parlement, un gouvernement travailliste réglerait d'une manière ou d'une autre le Brexit dans les six mois suivant son arrivée au pouvoir", peut-on lire dans cette motion.

La déclaration, qui n'a pas encore été soumise aux voix des délégués du parti réunis à Brighton, précise qu'un gouvernement Labour "obtiendrait un accord de retrait raisonnable avec l'UE dans les trois mois et, dans les six mois, le soumettrait au peuple par référendum".

Rester dans l'UE serait l'autre terme de l'alternative que cette consultation des électeurs serait amenée à trancher.

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PRESSIONS PRÉSUMÉES SUR KIEV ET LANCEUR D'ALERTE:

DONALD TRUMP RENCONTRERA LE PRÉSIDENT UKRAINIEN À NEW YORK

WASHINGTON - Donald Trump s'entretiendra avec le nouveau président ukrainien Volodimir Zelenski mercredi prochain en marge de la 74e Assemblée générale des Nations unies, a-t-on appris vendredi auprès de l'administration américaine.

Cette rencontre, une première entre les deux hommes, intervient alors que selon le Washington Post et le New York Times, un membre des services de renseignement américains a alerté sa hiérarchie sur une communication du chef de la Maison blanche avec un dirigeant étranger jugée "dérangeante".

Selon le Post, ce signalement impliquerait l'Ukraine.

Donald Trump devait également s'entretenir à New York avec les dirigeants, notamment, du Pakistan, d'Inde, du Japon, de Corée du Sud, d'Egypte, d'Irak, de Pologne. Un entretien avec le président français Emmanuel Macron est également prévu, a fait savoir l'Elysée.

Selon l'édition de vendredi du Wall Street Journal, qui cite des sources au fait du dossier, le président américain aurait pressé Volodimir Zelenski, à quelque huit reprises au cours d'un entretien téléphonique en juillet, de coopérer avec son avocat personnel, Rudolph Giuliani, pour ouvrir une enquête sur le fils de Joe Biden, favori du Parti démocrate pour l'élection présidentielle de 2020.

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TROIS MOIS DE PRISON AVEC SURSIS REQUIS CONTRE MÉLENCHON

PARIS - Le ministère public a requis vendredi trois mois de prison avec sursis contre Jean-Luc Mélenchon, jugé ces deux derniers jours à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour les incidents qui ont émaillé les perquisitions de l'an dernier dans les locaux de La France insoumise et au domicile de certains de ses dirigeants.

Les procureurs ont également réclamé une amende de 8.000 euros à l'encontre du député de Marseille, poursuivi pour rébellion, rébellion en réunion, provocation à la rébellion et actes d'intimidation envers un magistrat et des policiers.

Le parquet s'est montré plus indulgent avec les cinq autres prévenus, dont le député Alexis Corbière et l'eurodéputé Manuel Bompard, contre qui sont requises des amendes de 2.000 à 10.000 euros, sans emprisonnement.

Les juges rendront leur décision le 9 décembre.

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LE PARQUET DEMANDE LE RENVOI DE BALLADUR ET LÉOTARD DEVANT LA CJR

PARIS - Le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, a requis le renvoi devant la Cour de justice de la République (CJR) de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur et de son ex-ministre François Léotard dans le volet financier de l'affaire Karachi, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information de l'Express.

La commission de l'instruction de la Cour de cassation doit désormais décider de juger ou non les deux hommes.

Edouard Balladur et son ancien ministre de la Défense ont été mis en examen en 2017 pour "complicité d'abus de biens sociaux", notamment, dans ce dossier relatif à des soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle de 1995.

La campagne aurait été financée via des rétrocommissions révélées à la faveur de l'enquête sur l'attentat qui avait fait 14 morts, dont 11 employés de la Direction des constructions navales (DCN), le 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan.