CANICULE-LE GOUVERNEMENT APPELLE À LA RESPONSABILITÉ

PARIS - La ministre de la Santé Agnès Buzyn a appelé mardi à la responsabilité et à la solidarité face à la canicule qui touche actuellement la France et s'est défendue de tout "alarmisme", balayant les critiques émises par des membres de l'opposition qui accusent l'exécutif d'en faire trop.

"Il n'y a pas d'alarmisme particulier, ce sont des périodes de canicule qui vont se reproduire, peut-être s'intensifier dans les années ou dans les décennies qui viennent en raison du réchauffement climatique", a déclaré la ministre lors du compte rendu du conseil des ministres à l'Elysée.

"Nous demandons aussi à la population un effort de responsabilité parce qu'il faut être vigilants vis-à-vis de ses voisins (...), des personnes à la rue, ne pas hésiter à apporter des bouteilles d'eau, faciliter l'accès à l'eau et l'accès à l'ombre", a-t-elle ajouté. "Je demande à chacun de se sentir responsable à la fois de soi-même, de sa famille et de ses voisins".

Quant aux critiques émises par le patron des députés Les Républicains (LR) Christian Jacob - qui a notamment accusé les ministres de faire trop de "zèle" - et du Rassemblement national reprochant à l'exécutif de "faire peur aux Français", Agnès Buzyn a défendu des messages de prévention essentiels à ses yeux.

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ACCORD SUR LE NUCLEAIRE:

L'IRAN PRÉSENTERA LE 7 JUILLET DE NOUVELLES "ENTORSES"

GENEVE - L'Iran présentera le 7 juillet les nouvelles mesures qu'il entend prendre pour s'affranchir de l'accord sur le nucléaire de 2015 dénoncé par les Etats-Unis, a annoncé mardi le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale.

Selon Ali Shamkhani, dont les propos sont rapportés par l'agence Fars, les pays européens signataires (France, Allemagne et Royaume-Uni) n'ont pas fait suffisamment d'efforts pour sauver l'accord, qui prévoyait que l'Iran réduises ses capacités nucléaires en échange d'une levée des sanctions économiques.

Une violation par l'Iran de l'accord de 2015 sur son programme nucléaire serait "une grave erreur" et "une mauvaise réponse" à la pression américaine, a déclaré mardi le chef de la diplomatie française.

"L'Iran a annoncé sa volonté de ne plus respecter certaines obligations de l'accord de Vienne en particulier sur les stocks autorisés d'uranium faiblement enrichi à partir du gaz. Ils ont annoncé cette initiative pour les prochains jours", a rappelé Jean-Yves Le Drian lors de la séance des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale.

IRAN-BOLTON TEMPORISE, TRUMP MENACE

JERUSALEM - Les Etats-Unis riposteront avec une "force considérable et destructrice" à toute attaque iranienne, a menacé mardi Donald Trump, peu de temps après les propos apaisants de son conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton.

Ce dernier assurait que les Etats-Unis étaient toujours disposés à négocier avec l'Iran malgré l'alourdissement des sanctions américaines annoncé la veille, mais un communiqué véhément adressé à la présidence américaine par le président Hassan Rohani s'est attiré une réponse virulente de Donald Trump.

"Le communiqué insultant et idiot publié aujourd'hui montre tout simplement qu'ils ne comprennent rien à la réalité. Toute attaque de l'Iran contre n'importe quoi d'américain fera face à une force considérable et destructrice. Dans certains cas, destructrice signifiera anéantissement", a ajouté le président américain sur Twitter.

Donald Trump a annoncé lundi un nouveau train de sanctions visant le régime iranien, notamment l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique. Téhéran a répondu mardi par la voix du président Hassan Rohani qui a estimé que la Maison blanche avait un comportement "d'attardé mental".

"Le président a ouvert la porte à de véritables négociations en vue d'une élimination complète et vérifiable du programme d'armement nucléaire de l'Iran, de ses systèmes balistiques, de son soutien au terrorisme international et d'autres comportements malveillants à travers le monde", a déclaré John Bolton au cours d'une visite à Jérusalem.

Le nouveau train de sanctions annoncé lundi par Donald Trump vise notamment l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique. Pour le ministère iranien des Affaires étrangères, cette décision "ferme définitivement le canal diplomatique".

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PROCHE-ORIENT

LES USA PRÉSENTENT LE VOLET ÉCONOMIQUE DE LEUR PLAN DE PAIX

MANAMA - Les Palestiniens ne pourront vivre dans la prospérité sans qu'une solution politique équitable leur soit proposée, mais il ne saurait y avoir de paix entre Israéliens et Palestiniens sans projet économique préalable, a déclaré mardi Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump.

Il s'exprimait en ouverture d'une conférence lors de la laquelle il présentera le volet économique du plan américain pour le Proche-Orient.

Aucun représentant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ou de l'Autorité palestinienne ne prendra part à la conférence dans la capitale bahreïnie Manama, alors que les Palestiniens refusent tout dialogue avec l'administration Trump depuis que le président américain a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël en décembre 2017.

La Maison blanche a dit avoir renoncé à inviter une délégation gouvernementale israélienne en raison de l'absence de représentants de l'Autorité palestinienne.

L'attitude de l'Arabie saoudite et des pays du Golfe sera observée de près, notamment leur volonté d'effectuer ou non des dons pour un projet qui suscite le rejet ou l'exaspération dans le monde arabe.

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GB-LE NOM DU NOUVEAU PREMIER MINISTRE CONNU LE 23 JUILLET

LONDRES - Le nom du nouveau Premier ministre britannique - Boris Johnson ou Jeremy Hunt - sera annoncé le 23 juillet, a fait savoir mardi le Parti conservateur.

D'ici là aura lieu un vote par correspondance auquel sont invités à participer les 160.000 adhérents du Parti conservateur. Le scrutin visant à départager les deux finalistes doit prendre fin le 22 juillet. La passation de pouvoir devrait avoir lieu dans l'après-midi du 24 juillet.

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BELFORT LE GOUVERNEMENT VEUT QUE GENERAL ELECTRIC RÉVISE SON PLAN SOCIAL

PARIS - Bruno Le Maire a appelé mardi le groupe américain General Electric (GE) GE.N à revoir le plan social programmé pour supprimer un millier d'emplois en France, principalement dans ses activités de turbines à gaz implantées dans le Territoire de Belfort.

"Le plan social qui a été annoncé par GE ne convient pas et il doit être révisé", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée, en précisant qu'il aurait "l'occasion de le redire dans les prochains jours au président de GE Larry Culp".

Pour Bruno Le Maire, le plan social "doit toucher moins de salariés" et "doit permettre de véritables reconversions de tous les salariés".

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FRANCE-CINQ PERSONNES ARRÊTÉES DANS L'ENQUÊTE SUR TRÈBES

PARIS - Cinq personnes de 19 à 29 ans ont été interpellées mardi dans l'Aude et placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Carcassonne et Trèbes le 23 mars 2018, a-t-on appris de source judiciaire.

Les enquêteurs s'intéressent à leur rôle éventuel dans la fourniture d'armes à Radouane Lakdim, qui a tué quatre personnes et en a blessé 15 autres à Carcassonne et dans un supermarché de Trèbes, avant d'être lui-même abattu par les forces de l'ordre.

Parmi les victimes du supermarché figurait le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, 44 ans, qui avait pris la place d'une femme otage.

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LA COUR DES COMPTES DOUTE DE L'OBJECTIF DE DÉFICIT 2020

PARIS - La France risque de ne pas atteindre sa cible de réduction du déficit public en 2020, estime la Cour des comptes dans un rapport sur les finances publics publié mardi.

La Cour doute de la capacité du gouvernement à compenser intégralement l'an prochain les mesures de baisse de l'impôt sur le revenu et de revalorisation des pensions de retraite promises par Emmanuel Macron à l'issue du "grand débat".

Pour la suite du quinquennat, elle exhorte le gouvernement à ne pas relâcher l'effort de redressement des finances publiques, sur lequel il a déjà revu ses ambitions à la baisse.

Elle le met en garde contre de nouvelles baisses de prélèvements obligatoires qui ne serait pas assorties d'un effort de réduction des dépenses.

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SIX ONG DÉNONCENT UN PROJET PRÉTROLIER DE TOTAL EN OUGANDA

PARIS - Les Amis de la Terre France, l'ONG Survie et quatre associations ougandaises ont annoncé mardi avoir mis en demeure le groupe français Total TOTF.PA de se conformer en Ouganda à la loi sur le devoir de vigilance des multinationales.

Ces organisations visent un projet pétrolier de Total en Ouganda, qui comporte selon elles des risques d'atteintes graves aux droits de l'Homme pour des dizaines de milliers de personnes et menace un parc naturel au coeur de la région des Grands Lacs.

"Il s'agit du premier cas d'utilisation de la loi sur 'le devoir de vigilance des multinationales' concernant les conséquences des activités d'une filiale d'un grand groupe français à l'étranger", soulignent-elles dans un communiqué.

--- NISSAN DOUCHE L'ESPOIR D'UN RÉCHAUFFEMENT RAPIDE AVEC RENAULT

YOKOHAMA, Japon - Nissan a douché mardi les espoirs d'un réchauffement rapide des relations avec Renault en affirmant qu'un manque d'équité entre les deux constructeurs pourrait mettre rapidement fin à leur alliance nouée il y a vingt ans.

S'exprimant devant les actionnaires réunis pour l'assemblée générale du groupe à Yokohama, la première depuis le début de l'affaire Carlos Ghosn, le directeur général de Nissan a dit vouloir préserver l'esprit d'égalité au sein de l'alliance, malgré une structure d'actionnariat longtemps perçue comme déséquilibrée par le groupe japonais.

"Nous voulons une relation gagnant-gagnant avec Renault. L'alliance a été prospère jusqu'ici parce que nous avons respecté l'indépendance de chacun", a déclaré Hiroto Saikawa.