LA GRÈVE DU 5 DÉCEMBRE EST CELLE DES RÉGIMES SPÉCIAUX, DIT MACRON

PARIS - La journée de mobilisation du 5 décembre contre le projet de réforme du système des retraites est avant tout celle de salariés d'entreprises qui relèvent des régimes spéciaux, a estimé Emmanuel Macron vendredi, minimisant le mouvement à l'heure où la liste des participants s'allonge.

"Vous constaterez avec moi que le 5 décembre est quelque chose d'étrange (...), il va y avoir une mobilisation massive contre une réforme dont on ne connaît pas les termes exacts", a déclaré le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse à Nesle, dans la Somme.

"Cette mobilisation est avant tout la mobilisation de salariés d'entreprises qui relèvent des régimes spéciaux", a-t-il ajouté.

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TRUMP JUSTIFIE LE RÔLE DE GIULIANI EN UKRAINE

WASHINGTON - Donald Trump s'est efforcé vendredi de justifier le recours aux services de son avocat personnel Rudy Giuliani en Ukraine, conseil auquel les parlementaires chargés de l'enquête préalable à une éventuelle procédure de destitution du président s'intéressent de plus en plus.

Au lendemain de la fin des audiences publiques de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, le président américain a dit sur l'antenne de Fox News avoir fait appel à l'ancien maire de New York pour lutter contre la corruption en Ukraine.

"Il est considéré dans ce pays comme une figure emblématique pour deux raisons. Il a été le plus grand maire de l'histoire de New York et probablement le plus grand combattant du crime au cours des 50 dernières années", a déclaré Trump.

Il a annoncé par ailleurs que son vice-président, Mike Pence, serait de nouveau sur son "ticket" pour l'élection de novembre 2020.

L'enquête de la Chambre des représentants, où le Parti démocrate est majoritaire, porte principalement sur une conversation téléphonique du 25 juillet au cours de laquelle Trump a tenté de persuader son homologue ukrainien, Volodimir Zelenski, d’ordonner au parquet l'ouverture d'une enquête susceptible de faire du tort au vice-président Joe Biden, qui fait partie des favoris de la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2020.

Gordon Sondland, ambassadeur américain auprès de l'Union européenne et témoin clé de l'enquête parlementaire, a déclaré mercredi avoir collaboré avec Giuliani à la demande de Trump.

USA 2020: BLOOMBERG S'ENREGISTRE POUR ÊTRE CANDIDAT DÉMOCRATE

NEW YORK - Le milliardaire Michael Bloomberg a remis jeudi à la Commission électorale fédérale les documents nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle américaine de 2020 en tant que démocrate.

Cet enregistrement autorise l'ancien maire de New York, 77 ans, à lever des fonds pour mener campagne, mais l'un de ses collaborateurs a assuré jeudi qu'il n'avait pas encore pris de décision définitive quand à sa candidature.

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Les candidats en lice pour l'investiture démocrate

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BREXIT: CORBYN NE PRENDRAIT PAS PARTI DANS L'ÉVENTUALITÉ D'UN SECOND RÉFÉRENDUM

LONDRES - Jeremy Corbyn, chef de file de l'opposition travailliste au Royaume-Uni, a annoncé vendredi soir qu'il ne prendrait pas partie dans l'éventualité d'un second référendum sur le Brexit, une neutralité qui, a-t-il dit, lui permettrait de mettre en oeuvre le résultat, quel qu'il soit, d'une telle consultation.

Le leader du Labour était interrogé sur la BBC dans une émission spéciale en vue des élections législatives anticipées du 12 décembre prochain.

"J'adopterai en tant que Premier ministre, si je le suis, le moment venu, une attitude de neutralité de sorte que je pourrai mettre en oeuvre de manière crédible les résultats de ce (référendum) pour réunir nos communautés et notre pays", a-t-il dit.

L'opposant travailliste avait indiqué auparavant que le Labour se prononcerait pour ou contre le Brexit lors d'une convention spéciale.

Le Brexit divise le Parti travailliste, et Jeremy Corbyn, en prenant une position ferme sur cette question centrale qui domine depuis des années la vie politique britannique, risquerait de s'aliéner une partie ou l'autre de l'électorat Labour.

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QUARANTIÈME VENDREDI DE CONTESTATION EN ALGÉRIE

ALGER - A trois semaines d'une élection présidentielle dont ils rejettent les conditions, des dizaines de milliers d'Algériens sont de nouveau descendus vendredi dans les rues d'Alger et d'autres villes du pays pour réclamer l'annulation du scrutin et le renvoi de toute la classe dirigeante.

Les manifestants considèrent que ce scrutin, fixé au 12 décembre, ne peut être ni libre ni équitable tant que les militaires et les membres de la "vieille garde" seront au pouvoir.

Les cinq candidats en lice pour la présidentielle occupaient tous des fonctions élevées sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, contraint à démissionner le 2 avril dernier sous la pression de la rue et après avoir été lâché par l'armée.

Le départ de leur chef d'Etat, au pouvoir depuis 1999 et amoindri par un AVC en 2013, n'a pas calmé les contestataires, qui réclament un large coup de balai dans la hiérarchie au pouvoir, la fin de la corruption et l'arrêt des ingérences de l'armée dans la vie politique algérienne.

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QUATRE MORTS À BAGDAD, LE PORT D'OUMM QASR DÉBLOQUÉ

BAGDAD/BASSORAH - Les forces de l'ordre irakiennes ont tué quatre personnes vendredi à Bagdad et dispersé les manifestants qui bloquaient depuis lundi le port d'Oumm Qasr, près de Bassorah, dans le Sud.

Dans la capitale, les services de sécurité ont ouvert le feu sur un groupe rassemblé sur un pont du centre et ont fait usage de gaz lacrymogène. Deux personnes ont succombé à des blessures par balles et deux autres sont décédées après avoir été touchées à la tête par des grenades lacrymogènes, a-t-on appris de sources policières.

A Oumm Qasr, au sud de Bassorah, les employés des installations portuaires ont pu pénétrer pour la première fois sur le port, même si les activités n'ont pas encore repris.

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L'EX-GARDE DES SCEAUX MICHEL MERCIER MIS EN EXAMEN DANS L'AFFAIRE DU MODEM

PARIS - L'ancien ministre de la Justice Michel Mercier a été mis en examen pour complicité de détournement de fonds publics dans le cadre de l'enquête sur les emplois présumés fictifs du MoDem au Parlement européen, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Sa mise en examen date du 20 novembre, précise-t-on de même source.

La formation centriste est soupçonnée, comme le Rassemblement national (ex-Front national) et le parti de Jean-Luc Mélenchon, d'avoir mis sur pied un système frauduleux lui permettant de rémunérer des collaborateurs avec des fonds normalement dévolus au travail parlementaire.

François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, tous trois ministres au début du quinquennat Macron, sont pour leur part convoqués le mois prochain en vue d'une possible mise en examen dans cette même affaire, selon Le Monde.

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UN PROCÈS REQUIS CONTRE LA SNCF POUR L'ACCIDENT DE BRETIGNY

PARIS - Le parquet d'Evry a annoncé vendredi avoir requis le renvoi en procès de la SNCF, mise en cause pour ses négligences supposées et ses "choix techniques ou économiques" qui auraient conduit à l'accident meurtrier de Bretigny-sur-Orge le 12 juillet 2013.

Le déraillement d'un train qui devait assurer la liaison Paris-Limoges a fait ce jour-là sept morts parmi les passagers et les personnes se trouvant sur le quai et plus de 400 blessés.

Il revient désormais aux juges d'instruction de décider ou non si un procès doit avoir lieu.

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LAGARDE (BCE): LA ZONE EURO DOIT SOUTENIR LA DEMANDE INTÉRIEURE

FRANCFORT - La zone euro doit renforcer sa demande intérieure, entre autres en augmentant ses investissements publics, pour pouvoir résister à la dégradation de la conjoncture à l'extérieur de ses frontières, a déclaré vendredi Christine Lagarde, la nouvelle présidente de la Banque centrale européenne.

"La réponse consiste à convertir la deuxième économie du monde afin qu'elle soit ouverte au monde mais confiante en elle-même, une économie qui fasse pleinement usage du potentiel de l'Europe pour favoriser une hausse du niveau de la demande intérieure et de la croissance à long terme", a-t-elle dit dans un discours https://www.ecb.europa.eu/press/key/date/2019/html/ecb.sp191122~0c1f115db0.en.html prononcé lors du Congrès bancaire européen à Francfort.

Elle a réaffirmé que la BCE jouerait son rôle dans cette démarche en continuant "de soutenir l'économie et de répondre aux risques futurs" tout en restant attentive aux "effets secondaires" de sa politique monétaire.