Citant des sources familières avec la pensée du gouvernement, le journal a déclaré que cette approche permettrait d'éviter la mise en œuvre d'une interdiction complète, bien que le gouvernement soit désireux d'empêcher les sociétés de crypto, y compris les échanges et les plateformes, d'essayer activement d'attirer de nouveaux investisseurs.

La communauté crypto a fait plusieurs démarches auprès des autorités indiennes pour demander à être classée comme un actif plutôt que comme une monnaie, afin de se faire accepter et d'éviter une interdiction.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a présidé la semaine dernière une réunion pour discuter de l'avenir des cryptomonnaies, dans un contexte d'inquiétude quant au fait que les marchés de cryptomonnaies non réglementés pourraient devenir des voies de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, avaient indiqué des sources samedi.

Une personne au courant des discussions lors de cette réunion a déclaré que l'opinion générale au sein du gouvernement est que les mesures prises doivent être proactives, "progressives et tournées vers l'avenir", car les cryptomonnaies représentent une technologie en évolution, a rapporté le journal.

Des sources ont déclaré au journal que les détails d'un projet de loi étaient encore en cours de finalisation, et que le cabinet pourrait recevoir la proposition de législation dans les deux ou trois prochaines semaines pour examen.

Le Securities and Exchange Board of India (Sebi) pourrait être désigné comme le régulateur, bien que cela n'ait pas été finalisé, selon le journal.

La Reserve Bank of India a jusqu'à présent semblé très réticente à accepter les cryptomonnaies, exprimant des inquiétudes quant aux risques potentiels pour la stabilité macroéconomique et financière, et aux contrôles des capitaux.

Le marché indien des devises numériques valait 6,6 milliards de dollars en mai 2021, contre 923 millions de dollars en avril 2020, selon la plateforme de données blockchain Chainalysis.

Le gouverneur de la RBI, Shaktikanta Das, a réitéré les préoccupations de la banque centrale lors d'un événement mardi, affirmant qu'il était nécessaire d'approfondir les discussions, et notant l'absence d'un débat bien informé dans le domaine public.