Mme Thomas-Greenfield a fait ces commentaires lors d'une conférence de presse à Séoul, après qu'on lui a demandé si les États-Unis étaient prêts à reconnaître la demande de l'Autorité palestinienne de devenir membre à part entière de l'ONU.

"Nous ne pensons pas que l'adoption d'une résolution au sein du Conseil de sécurité nous permettra nécessairement de trouver une solution à deux États", a déclaré Mme Thomas-Greenfield.

Elle a ajouté que le président américain Joe Biden avait catégoriquement déclaré que Washington soutenait une solution à deux États et qu'il travaillait sur le terrain pour la mettre en place le plus rapidement possible.

L'Autorité palestinienne devrait inciter les 15 membres du Conseil de sécurité à voter, dès jeudi, sur un projet de résolution recommandant qu'elle devienne un membre à part entière de l'organisation mondiale, selon des diplomates. L'Algérie, membre du Conseil de sécurité, a fait circuler un projet de texte mardi en fin de journée.

Un comité du Conseil de sécurité de l'ONU chargé d'examiner la demande "n'a pas été en mesure de faire une recommandation unanime" sur la question de savoir si elle répondait aux critères, selon le rapport du comité dont Reuters a pris connaissance mardi.

Une demande d'adhésion à l'ONU doit être approuvée par le Conseil de sécurité - où les États-Unis peuvent opposer leur veto - puis par au moins deux tiers des 193 membres de l'Assemblée générale.

Depuis la signature des accords d'Oslo entre Israël et l'Autorité palestinienne au début des années 1990, la création d'un État palestinien n'a guère progressé.

L'expansion des colonies israéliennes figure parmi les obstacles et l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Gilad Erdan, a déclaré que l'Autorité palestinienne ne remplissait pas les critères requis pour la création d'un État.

L'Autorité palestinienne, dirigée par le président Mahmoud Abbas, exerce une autonomie limitée en Cisjordanie et est le partenaire d'Israël dans le cadre des accords d'Oslo. En 2007, le Hamas a chassé l'Autorité palestinienne du pouvoir dans la bande de Gaza.