LUSAKA (Reuters) - L'épidémie de choléra qui sévit en Zambie depuis octobre dernier a fait au moins 432 morts, selon des statistiques du gouvernement, qui a été contraint de réquisitionner des médecins à la retraite et des volontaires pour faire face à la maladie.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés. En l'absence de traitement, elle peut s'avérer mortelle en quelques heures.

Sandra Nyendwa, une habitante de Lusaka, la capitale zambienne, se présente comme une survivante.

Elle et sa famille avait coutume de boire de l'eau non filtrée. La semaine dernière, Sandra Nyendwa est tombée gravement malade, de même que son fils de sept ans, pris de maux de ventre et de vomissement. Un traitement dans une clinique de la capitale les a remis sur pied.

"Nous n'avions pas l'habitude de filtrer l'eau, nous l'utilisions directement du robinet. (...) Je ne pensais pas revenir vivante chez moi, c'était terrible", témoigne Sandra Nyendwa auprès de Reuters.

Neuf des dix provinces zambiennes sont frappées par l'épidémie, et c'est Lusaka, une ville de quelque trois millions d'habitants, qui enregistre le plus grand nombre de cas.

Les pays limitrophes - Zimbabwe, Malawi, Mozambique - sont également confrontés à la maladie. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a entrepris d'envoyer des doses orales de vaccins contre le choléra.

(Reportage de Moses Mwape, avec la contribution de Chris Mfula; version française Sophie Louet, édité par Blandine Hénault)