À Paris, l'indice CAC 40 est pratiquement inchangé (-0,02%) à 5.280,36 points vers 9h51 et à Francfort, le Dax avance de 0,07%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro est stable également(+0,01%), le FTSEurofirst 300 gagne 0,13% et le Stoxx 600 progresse de 0,13%.

La tendance est plus négative à Londres, où l'indice FTSE perd 0,15% alors que la livre sterling remonte après avoir baissé vendredi en réaction à la dégradation de la note du Royaume-Uni par Moody's.

En Allemagne, Angela Merkel a pris acte d'une victoire qu'elle espérait "un peu meilleure" lors des élections législatives qui se sont déroulées dimanche. La chancelière va désormais s'atteler à la difficile composition d'une coalition au sein d'un Parlement où l'extrême-droite occupe la troisième place.

Le SPD ayant annoncé son retour dans l'opposition, cela ne laisse qu'une seule option valable pour le parti d'Angela Merkel, le CDU : une coalition avec les libéraux du FDP et le parti écologique, estiment plusieurs observateurs.

"Les discussions sur une coalition pourraient être très difficiles étant donné les divergences fondamentales sur des sujets politiques clés, comme l'environnement et la défense", préviennent notamment les économistes de HSBC.

Beaucoup d'investisseurs redoutent également qu'Angela Merkel ne soit contrainte de revoir à la baisse ses projets de réforme de l'Europe avec l'appui du président français Emmanuel Macron.

"La fragilisation de la chancelière devrait logiquement affaiblir l'euro, faire monter le rendement des taux en zone euro et apporter une certaine instabilité", indiquent les stratèges de Mirabaud Securities.

L'euro recule lundi de 0,4% à 1,1903 dollar et perd 0,7% face à la livre sterling.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat allemands à 10 ans est stable mais ceux des pays d'Europe du Sud progressent. Le rendement italien à 10 ans gagne notamment plus de deux points de base, à 2,12%, un plus haut depuis la mi-juillet.

De son côté, le rendement du Gilt britannique à 10 ans est revenu à une quasi-stabilité, à 1,357%, après avoir brièvement chuté jusqu'à 1,07% après la dégradation du Royaume-Uni par Moody's.

La livre sterling avance pour sa part de 0,2%, à 1,3517 dollar.

REGAIN DE TENSIONS SUR LA COREE DU NORD

En Asie, les places boursières ont évolué en ordre dispersé : la Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de 0,5%, sur fond d'affaiblissement du yen et d'optimisme lié à la convocation probable d'élections législatives anticipées par Shinzo Abe, mais l'indice Kospi à Séoul a perdu 0,35%.

Les derniers jours ont été marqués par une escalade verbale et militaire entre les Etats-Unis et la Corée du Nord.

Le département américain de la Défense a notamment annoncé samedi que des bombardiers américains avaient survolé la mer du Japon à l'est des côtes de la Corée du Nord pour démontrer que Washington avait "de nombreuses options militaires" à sa disposition.

Vendredi soir, Wall Street a clôturé sur une note stable, en dépit des craintes sur la Corée du Nord et le secteur de la santé.

Aux valeurs en Europe, Alstom avance de 1,76% après avoir confirmé vendredi la tenue de discussions avec Siemens (-0,04%)concernant un rapprochement de leurs activités ferroviaires.

En tête du CAC 40, Airbus (+1,19%) et Safran (+0,45%) bénéficient du repli de l'euro. Airbus profite par ailleurs d'un avis favorable des analystes de Barclays.

De la même façon, Elis avance de 1,27%, soutenu par l'opinion positive de Deustche Bank qui a repris son suivi avec un conseil à "achat".

A Londres, Imagination Technologies s'envole de 35,4% après avoir annoncé son rachat par le fonds chinois Canyon Bridge pour 182 pence par action. Le groupe britannique s'était mis en vente après avoir été lâché par son principal client, Apple, qui a décidé de ne plus utiliser ses puces graphiques.

En tête du Stoxx 600, la société de paiements danoise Nets (+6,57%) a annoncé avoir reçu une offre de rachat d'un fonds de Hellman & Friedman.

(édité par Juliette Rouillon)

par Blandine Henault