Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de plus de 1%.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,29% à 5.907,87 points à 12h00 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 1,37% et à Francfort, le Dax avance de 1,22%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 1,35%, le FTSEurofirst 300 de 1,17% et le Stoxx 600 de 1,14%.

En Chine, la Bourse de Shanghai a repris 1,34% au lendemain d'une chute spectaculaire de 7,72% après les longs congés du nouvel an lunaire.

La Banque populaire de Chine (BPC) a porté mardi à 1.700 milliards de yuans (près de 220 milliards d'euros) ses injections de liquidités sur les marchés en assurant que ces opérations reflétaient sa détermination à stabiliser les anticipations des marchés et à restaurer la confiance.

Le bilan de l'épidémie de coronavirus continue de monter avec 425 morts en Chine continentale et un deuxième cas mortel en dehors (à Hong Kong) mais les investisseurs semblent relativiser les risques liés à son impact économique et financier.

"Nous continuons de surveiller une éventuelle augmentation de la gravité de l'épidémie du virus 2019-nCoV mais dans une perspective de plus long terme, nous somme enclins à considérer la baisse des marchés comme une opportunité d'augmentation de l'exposition aux marchés émergents et aux actions chinoises", expliquent ainsi les stratèges d'UBS dans une note.

Le géant minier Glencore a maintenu de son côté les prévisions de production pour 2020 présentées début décembre, semblant ainsi écarter tout impact durable de l'épidémie sur la demande de matières premières.

VALEURS EN EUROPE

La quasi-totalité des grands secteurs de la cote européenne évoluent dans le vert à mi-séance, la seule exception étant pour le compartiment défensif des services aux collectivités ("utilities"), qui cède 0,14%.

Celui des matières premières et celui du pétrole et du gaz sont les principaux bénéficiaires du rebond avec des progressions respectives de 2,78% et 2,35%.

A Paris, TechnipFMC (+5,42%), Arcelormittal (+4,66%) et Total (+2,37%) figurent dans le peloton de tête du CAC 40.

A Londres, Glencore prend 4,26% et BP s'adjuge 4,31% après ses trimestriels et le relèvement de son dividende.

A Paris, la meilleure performance du SBF 120 est pour Iliad (+7,18%), qui profite du relèvement de l'opinion d'Exane BNP Paribas sur le titre à "surperformance".

Orange (-1,52%) souffre au contraire de la dégradation du conseil de Berenberg d'"acheter" à "conserver".

TAUX

Comme lors de la plupart des rebonds des actions, les obligations d'Etat sont délaissées, ce qui favorise la hausse des rendements: celui du Bund allemand à dix ans reprend plus de deux points de base à -0,415% et son équivalent américain près de cinq points à 1,5734%.

Si l'impact de l'épidémie chinoise sur le marché obligataire s'atténue donc, il a contribué en janvier à l'augmentation de l'encours global d'obligations souveraines affichant des rendements négatifs: selon les dernières données de Tradeweb, cet encours a atteint le mois dernier son plus haut niveau depuis septembre à 5.270 milliards d'euros, soit 65% environ de l'ensemble du marché total, contre 4.140 milliards fin décembre.

CHANGES

Les devises refuges que sont le yen et le franc suisse poursuivent leur repli face au dollar et à l'euro.

L'"indice dollar", qui suit les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de référence, est en légère hausse et l'euro quasi stable à 1,1052 dollar.

De leur côté, le dollar australien et le yuan chinois sont les principaux bénéficiaires du mouvement général de retour sur les actifs risqués et exposés à la Chine: le premier s'apprécie de près de 0,3% face au dollar et le second de plus de 0,2%, faisant retomber la devise américaine sous le seuil symbolique de 7,0 yuans.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est porté par les espoirs d'une réduction supplémentaire de la production de l'Opep et de ses alliés face au risque d'une baisse marquée de la demande chinoise.

Le Brent gagne 0,83% à 54,90 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,58% à 50,90 dollars.

Selon le directeur financier de BP, le ralentissement de l'activité économique lié au coronavirus pourrait amputer la consommation pétrolière mondiale de 300.000 à 500.000 barils par jour cette année, soit de 0,5%.

(Marc Angrand)