Instabilité sociale. Les manifestants se sont de nouveau réunis ce week-end à Khabarovsk, dans l’est de la Russie, entamant ainsi leur quatrième semaine de protestation. Le mouvement fait suite à l’arrestation au début du mois du gouverneur local et membre du parti de l’opposition, Sergei Furgal. Elle intervient également peu de temps après que Vladimir Poutine a modifié la constitution pour pouvoir être réélu. Même si le mouvement est considéré comme un problème local par certains analystes, près de 10 000 personnes étaient rassemblées ce week-end et d'autres mouvements semblent voir le jour dans les villes à proximité. Selon le Centre analytique Levada, près de 83% des Russes ont entendu parler du mouvement, et 45% y voient un aspect positif.

Mais ce mouvement de protestation anti-gouvernement ne frappe pas que la Russie. En dehors de Hong Kong, des gilets jaunes en France, etc., d’autres pays voient émerger des mouvances similaires. Les manifestations anti-Loukachenko (dont nous avions parlé la semaine dernière) se sont ainsi poursuivies ce week-end en Biélorussie. En fin de semaine, de nombreux manifestants se sont réunis pour protester contre l’inflation (>700%), la corruption et la répression. Le Myanmar est également sujet à des mouvements de protestation ces derniers temps, après qu’une femme a été tuée par l’armée birmane et dépouillée de ses bijoux dans l’État de Karen. Enfin, aux États-Unis, les protestations se poursuivent à Portland. (Cette liste n’est pas exhaustive).

L’Europe manifeste aussi. Dans une interview accordée au Financial Times, Clément Beaune (secrétaire d’État chargé des Affaires européennes) a annoncé que l’Europe allait être plus ferme avec les pays de l’Union qui ne respectent pas “les règles fondamentales de la démocratie, de la liberté des médias et de l’égalité des droits”, pointant du doigt la Pologne et la Hongrie. M. Beaune a notamment mis en lumière que les pays ne respectant pas les valeurs de l’UE pourraient être privés de l’aide du fonds de relance.

Toujours pas d’accord. Démocrates et républicains ne parviennent toujours pas à se mettre d'accord concernant le plan de relance américain. Cette incapacité à mener à bien les négociations a entraîné vendredi, une expiration des mesures d'indemnité chômage, privant plus de 25 millions d’Américains de leur aide de 600$. Steven Mnuchin s’est néanmoins dit optimiste hier, concernant le nouveau cycle de négociations qui débutera cet après-midi.

Cette absence d’allocation viendrait s'ajouter à la diminution des revenus des ménages en juin (publiés vendredi après-midi ), en baisse de 1.1% MoM, après leurs baisses de 4.4% en mai.

Les PMI ont sonné. Aujourd’hui sont publiés les PMI manufacturiers finaux de Markit pour le mois de juillet. On assiste ainsi à de nombreuses hausse, avec notamment l’Espagne, l'Italie et l’Allemagne, qui dépassent désormais 50, à respectivement, 53.5, 51.9 et 51. L’indice français atteint 52.4, stable par rapport à juin. Le Japon ressort à 45.2 (contre 40.1) et la Corée à 46.9, contre 43.4. En revanche, en Inde, ainsi qu’en Russie, la situation semble s’être dégradée. Leurs indices ressortent ainsi à 46 et 48.4, contre 47.2 et 49.4.

À suivre. Cet après-midi, les États-Unis publieront leur indice ISM Manufacturier à 16 heures. Cette semaine, il y aura également du mouvement du côté de banques centrales, avec principalement l’Australie demain, les Philippines, la Thaïlande et le Brésil mardi et enfin l’Inde et le Royaume-Uni mercredi.