• Un point sur l’épidémie en Inde

Il y a encore quelques mois l’Inde, malgré ses 1,4 milliard d’habitants, ne présentait qu’une dizaine de milliers de cas par jour de coronavirus. Les derniers chiffres indiquent qu’aujourd’hui, le pays compte 400 000 nouveaux cas journaliers. Selon un article d’ING sur le sujet, deux hypothèses sont à l’origine de cette explosion des cas. La première est l’apparition d’un variant dont le taux d’infection est plus élevé que le virus d’origine. Mais beaucoup s’accordent sur le fait que la mutation était déjà présente depuis un moment dans le pays, et qu’elle ne peut expliquer la totalité de l’explosion récente des cas. La négligence humaine serait donc la cause réelle. En effet de nombreux événements sportifs, politiques et religieux ont rassemblé énormément de monde, sans masques et sans distanciations. 

Des restrictions sont actuellement en place dans le pays, pour limiter les déplacements afin de désengorger les hôpitaux et ralentir la propagation. Les prévisions prévoient que la croissance économique de l’Inde va encore faire du surplace cette année. ING indique également qu’un si grand pays ne pourra atteindre la vaccination totale de la population qu’à la mi-2022.

Evolution nombre de cas en Inde, Source : CEIC Data

 

Résumé de la situation en Inde, source :  jhu.edu (Jonhs Hopkins University)

 

  • Pénurie de main d’oeuvre et pourtant 6% de chômage

Aux Etats-Unis près de 8 millions d’américains sont au chômage. Cependant, les employeurs se plaignent d’une pénurie de main-d'œuvre. D’après Reuters il y aurait plusieurs explications à ce phénomène : 

  • Les parents doivent garder leurs enfants pour cause d'écoles fermées
  • Certains travailleurs ont peur du Covid
  • Des gains sur les marchés boursiers ont permis à certaines personnes de partir en retraite plus tôt
  • Les jeunes travailleurs ont trouvé du travail dans d'autres domaines

Une autre explication est souvent évoquée par les employeurs qui ne trouvent pas de main d'œuvre : ils se plaignent d’une trop grande aide financière de la part de l’Etat, qui décourage les chômeurs à trouver un emploi. Ce à quoi les économistes répondent que si les employeurs recherchent vraiment à combler les postes à pourvoir, il suffit d’augmenter les salaires. En 2012, similairement à aujourd’hui, les employeurs se plaignaient de la pénurie de travailleurs, alors que le taux de chômage atteignait 8%. Lorsqu’il y a eu une hausse des salaires, la main-d'œuvre est revenue sur le marché du travail.

Le marché attend un taux de chômage aux Etats-Unis de 5,8% et un nombre d’emplois non-agricoles en hausse de 990 000. Des chiffres importants pour le marché qui devraient sortir à 14h30 aujourd’hui.

Taux de chômage USA vs Zone Euro, Source : OCDE (Cliquer pour agrandir)

  • Citigroup réfléchit à un service concernant les crypto-actifs ?

Avec l’intérêt grandissant du public pour les crypto-monnaies, la banque Citigroup Inc. envisage de créer un service lié à ces dernières. Il n’y a pas encore de projet clair établi. Bloomberg et Reuters rapportaient récemment que Goldman Sachs avait autorisé aux investisseurs l’accès à des contrat à terme sur le Bitcoin. C’est encore un pas vers la démocratisation et l’acceptation des crypto-monnaies.

  • Investissement et production industrielle français

En France, les industriels prévoient un fort rebond des investissements pour 2021, selon le rapport de l’INSEE. En effet, les chefs d’entreprises de l’industrie manufacturière prévoient une hausse de leurs investissements de 10% par rapport à 2020. L’année dernière, l'INSEE a rapporté que l'investissement avait chuté de 12% par rapport à 2019.

Outre-Rhin, l’indice de production industrielle allemande enregistre une croissance de 2,5%. Une production en hausse et une diminution des stocks nous indiquent un fort rebond à venir de la croissance du PIB. L’indice français de la production industrielle est nettement plus bas que les attentes, 0,8% au lieu de 2,1%. Cela témoigne d’un redressement beaucoup plus léger que ce que le consensus attendait, après une baisse de 4,8% en février. Rappelons que la Banque de France table sur une croissance de 5% du PIB pour 2021.

Source : Insee