L'Alberta, principale province productrice de pétrole au Canada, a réduit sa production d'environ 1 million de barils par jour (bpj) ce printemps, les fermetures imposées par le coronavirus pour enrayer la propagation du virus ayant écrasé la demande de produits tels que l'essence et le kérosène.

Ces commentaires interviennent une semaine après que Suncor Energy Inc, un rival plus important, a déclaré que les sociétés pétrolières de l'Ouest canadien s'apprêtaient à rétablir toute la production qu'elles avaient interrompue.

Les producteurs des États-Unis ont également réduit volontairement leur production après que les prix du pétrole américain aient plongé sous la barre des 0 $ en avril pour la première fois de l'histoire.

Husky, qui a affiché une perte trimestrielle moins importante que prévu, grâce à des marges plus élevées, a fermé environ 80 000 bpj au début du deuxième trimestre.

La société a déclaré qu'elle s'attendait à ce que les dépenses pour l'ensemble de l'année se situent entre 1,6 et 1,8 milliard de dollars canadiens, et qu'elle pourrait réduire ses dépenses pour 2021 à une fourchette de 1,2 à 1,4 milliard de dollars canadiens.

Les actions de la société ont baissé de 4,2 % en raison de la chute des prix du pétrole, par crainte que la reprise de la demande de carburant ne soit plafonnée par une résurgence des infections à coronavirus. [O/R]

Si l'on exclut les éléments, Husky a perdu 30 cents canadiens par action, ce qui est inférieur aux estimations de la Bourse qui prévoyaient une perte de 53 cents canadiens en raison des marges plus élevées des activités de sables bitumineux, de l'Ouest canadien et de raffinage aux États-Unis.

La production trimestrielle a chuté de près de 8 % à 247 000 barils équivalent pétrole par jour (bépj) en raison des réductions de production, tandis que les prix moyens de son pétrole brut mélangé ont chuté de 64 % à 24,36 $ CA le baril.

La perte nette s'est établie à 304 millions de dollars canadiens (226,60 millions de dollars) pour le trimestre terminé le 30 juin, comparativement à un bénéfice de 370 millions de dollars canadiens l'année précédente.