Le titre Siemens (-1,48% à 107,56 euros) est sanctionné à la bourse de Francfort après sa première perte nette trimestrielle depuis 2010, conséquence de la dépréciation de ses parts dans Siemens Energy, estimée à 2,8 milliards d'euros. Siemens détient 35% du capital de Siemens Energy qui a connu deux années difficiles depuis sa scission en 2020, avec des difficultés opérationnelles et des pertes dans sa division d'éoliennes, Siemens Gamesa.

Cette perte a contraint le groupe industriel allemand à revoir à la baisse sa prévision de bénéfice par action pour l'ensemble de son exercice, désormais attendu entre 5,33 et 5,73 euros par action contre 8,70 à 9,10 euros auparavant.

Au-delà des déboires de Gamesa, Siemens se heurte à la perte du marché ukrainien et au gel des relations économiques germano-russe. Siemens intervient notamment dans la fabrication d'infrastructures industrielles dans l'énergie, à l'image de la turbine Siemens utilisé sur le gazoduc Nord Stream qui génère des tensions entre Moscou et Berlin. Dans ses comptes figurent des charges de 600 millions d'euros " liées à la Russie ", notamment l'arrêt des activités après l'invasion de l'Ukraine, qui plombent davantage le résultat de Siemens.

Malgré tout, sur le trimestre, le chiffre d'affaires du groupe bondit de 11% à 17,87 milliards d'euros, là où les analystes attendaient en moyenne 17,47 milliards d'euros