UBS (-5,79% à 15,22 francs suisses) ferme la marche de l’indice suisse, SMI, sanctionnée pour la faiblesse de ses profits au deuxième trimestre et entraînant dans son sillage, sa concurrente, Crédit Suisse (-2,01% à 5,27 francs suisses). Si la quasi-totalité des divisions ont déçu, les analystes s’inquiètent plus particulièrement de la contreperformance de la gestion de fortune, traditionnel point fort de la banque suisse.

Au deuxième trimestre, le bénéfice net d'UBS a augmenté de 5% à 2,12 milliards de dollars (2,06 milliards d'euros), ressortant sous le consensus s'élevant à 2,4 milliards de dollars. Le résultat opérationnel avant impôts a augmenté de 1% à 2,615 milliards de dollars, soit 13% de moins que les attentes des analystes. Les revenus du groupe sont pour leur part stables à 8,92 milliards de dollars, alors que le marché visait 9,43 milliards de dollars.

De cette publication, les investisseurs retiennent principalement la contreperformance de la gestion de fortune (Global Wealth Management). Le bénéfice imposable a reculé de 11% à 1,16 milliard de dollars, alors que les analystes anticipaient 1,25 milliard de dollars. Dans le même temps, les commissions récurrentes – un indicateur clé – ont baissé de 6% à 2,61 milliards de dollars. Ce recul reflète des actifs générant des commissions en retrait de 12% à 1 244 milliards de dollars. La collecte a aussi été décevante, ressortant à 4 milliards de dollars sur le trimestre là où le marché anticipait 12,6 milliards de dollars.

" Le deuxième trimestre a été l'une des périodes les plus difficiles pour les investisseurs au cours des dix dernières années. L'inflation reste élevée, la guerre en Ukraine se poursuit, tout comme les politiques strictes de Covid dans certaines parties de l'Asie ", a commenté le directeur général, Ralph Hamers.

La banque helvétique a terminé la première partie de l'année, avec un ratio de fonds propres durs (CET1) de 14,2%, en repli de 10 points de base sur le trimestre. UBS cible un ratio de 13%.