Londres (awp/afp) - La Bourse des métaux de Londres, le London Metal Exchange (LME), envisage d'imposer des standards éthiques aux producteurs qui utilisent sa plateforme, a confirmé mardi une porte-parole.

Alors que la demande de certains métaux s'envole, y compris pour des applications à vocation écologique comme le cobalt contenu dans les batteries de véhicules électriques, les consommateurs demandent plus de traçabilité des matières premières utilisées.

Le LME, qui n'impose aucune norme éthique à ses fournisseurs, avait été critiqué fin 2017 quand le Financial Times avait souligné que Yantai Cash, un exportateur chinois de cobalt, n'était pas en mesure d'assurer que son métal vendu sur le marché londonien n'avait pas été produit par des enfants en République Démocratique du Congo.

"Nous allons publier un livre blanc dans les mois à venir" qui vise à faire adopter les normes de l'OCDE aux producteurs de tout type de métaux utilisant le LME, a affirmé mardi un porte-parole.

"Nous pensons que le devoir de diligence est une demande désormais assez répandue chez les utilisateurs de nos métaux", a jugé Matthew Chamberlain, directeur général du LME, interrogé par le Financial Times.

La mise en place de ces nouvelles normes devrait cependant prendre plusieurs mois, a prévenu le porte-parole, qui assure que "le groupe partagera un calendrier dans le futur".

Les normes de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) visent à s'assurer que les entreprises oeuvrant dans des zones de conflit ou à haut risque "respectent les droits humains, évitent de contribuer à des conflits et contribuent positivement à un développement durable et équitable".

Elles demandent notamment de ne pas financer des groupes armés non contrôlés par l'Etat et de s'abstenir de violations graves des droits de l'homme, comme le travail forcé, l'esclavage ou "les pires formes de travail des enfants".

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