BEYROUTH, 20 août (Reuters) - Le parlement iranien a reconduit dans leurs fonctions dimanche le ministre du Pétrole et celui des Affaires étrangères, deux membres connus pour leur pragmatisme dans le gouvernement du président Hassan Rohani.

Le ministre du Pétrole Bijan Zanganeh peut se targuer d'un bilan flatteur avec une hausse de la production de brut depuis que les sanctions adoptées contre la république islamique ont été levées. Il a également été l'un des artisans de l'accord avec le français Total pour le développement de South Pars, le plus grand champ gazier du monde.

Le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif était le chef des négociateurs iraniens lors de la conclusion de l'accord de 2015 avec le groupe P5+1 sur le contrôle du programme nucléaire mené par Téhéran en échange d'un assouplissement des sanctions.

"La tâche la plus importante de notre ministre des Affaires étrangères est de soutenir l'accord nucléaire et de ne pas permettre à l'Amérique de triompher, de ne pas permettre aux ennemis de l'Iran de triompher", a déclaré Hassan Rohani dans une déclaration devant le parlement avant le vote de confirmation.

"Celui qui défend l'accord sur le nucléaire se dresse contre les ennemis de l'Iran, en d'autres termes il se dresse contre l'Amérique, Israël et d'autres petits ennemis de la région qui créent des problèmes", a poursuivi le président dans une allocution retransmise en direct à la télévision.

Quatorze autres candidats à des postes ministériels ont été approuvés par le parlement dimanche, seul l'un d'entre eux présenté par Rohani pour le ministère de l'Energie n'a pas obtenu l'approbation des parlementaires.

Les réformistes avaient formulé des critiques contre Hassan Rohani lorsqu'il avait présenté la semaine passée une liste sans aucune femme pour constituer son gouvernement.

Le chef de l'Etat avait alors désigné deux femmes à des postes de vice-présidentes, mais cela n'a pas suffi à faire taire les critiques. Ces fonctions ne bénéficient pas des responsabilités attachées à un portefeuille ministériel et ne requièrent pas d'approbation du parlement.

(Babak Dehghanpisheh; Pierre Sérisier pour le service français)