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La grande majorité des indicateurs économiques dévoilés aux Etats-Unis la semaine dernière ont été en dessous des attentes. Cependant, il faut noter que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont chuté à leur plus faible niveau depuis octobre 2007, ce qui marque une nette amélioration du marché du travail. Aussi, l’inflation américaine a continué de progresser, ce qui renforce la probabilité d’une réduction du QE dès la mi-septembre par la Fed. En France, l’indice parisien a une fois de plus été solide malgré de faibles volumes pour cause de trêve estivale. La sortie de récession en Europe et la performance des valeurs bancaires auront permis au CAC 40 d’atteindre de nouveaux plus hauts annuels au dessus des 4100 points.


Indices

Une nouvelle fois, on note une décorrélation entre l’évolution des indices européens et américains. Le Dow Jones consolide au contact de la moyenne 100 jours / 20 semaines, il faudra ainsi une réaction haussière imminente sans quoi l’indice pourrait revenir au contact des 14900 points voire 14650 points.
A l’inverse, les indices des pays périphériques de la zone euro connaissent un élan haussier à l’instar du Portugal (+13% depuis juillet) ou encore l’Ibex, l’indice espagnol, qui revient sur ses plus hauts de 2012.
Enfin, le CAC 40 évolue toujours au sein d’un mouvement haussier mais les velléités haussières pourraient rapidement être mises à mal par une nouvelle consolidation des marchés américains ou encore par la proximité d’une zone de résistance située à 4125 points. La prudence est donc de rigueur.


Evolution de l'indice espagnol et du taux à 10 ans depuis avril 2013



En blanc : Indice espagnol (IBEX 35)
En jaune : Taux à 10 ans espagnol

Les investisseurs retrouvent confiance dans la zone euro comme le montrent l'évolution baissière du taux d'emprunt espagnol à 10 ans et la bonne orientation de l'Ibex 35, indice boursier de référence du pays.


Matières premières

L’indice général des matières premières (CRB) poursuit sa poussée haussière entamée début août à 281 pour se diriger maintenant vers les 295, niveau qui pourrait être atteint d’ici la fin de semaine.
Le Brent a poursuivi sa progression la semaine dernière pour se placer au dessus des 111 USD le baril : les craintes, quant à la situation égyptienne, ayant ressurgi après de violents affrontements. Le WTI s’inscrit également en hausse pour s’établir à 108 USD.
Les métaux précieux ont fortement avancé la semaine dernière pour atteindre leurs plus hauts depuis deux mois pour l’or et trois mois pour l’argent.

Les métaux de base ont tous progressé grâce à la publication de bons chiffres chinois (hausse des importations de métaux et accélération de la production industrielle), le pays étant le principal importateur mondial. D’un point de vue technique, la majorité des métaux industriels se rapproche de niveaux de résistance qui pourraient marquer un coup d’arrêt à cette phase de hausse brutale.

Il est important de noter que la tendance est devenue haussière sur presque toutes les matières premières, excepté certains produits agricoles tels que le blé et le maïs qui continuent leur chute.


Marché obligataire

Le climat de tension sur les taux longs gouvernementaux s’est encore accentué la semaine passée, sur fond d’anticipation d’une réduction des rachats d’actifs par la Fed dès septembre prochain.

L’Allemagne et la France voient leur taux à 10 ans gagner respectivement 20 et 17 points de base alors que les Etats-Unis grimpent de 25 bps. La confirmation de cette accélération haussière, en Europe, pourrait inciter Mario Draghi à se résoudre à de nouvelles mesures plus musclées. Une nouvelle opération de refinancement à long terme (LTRO) ou une baisse du taux directeur à 0,25% ne semblent pas inenvisageables pour calmer la progression du marché obligataire européen.


Analyse sectorielle

La saison des publications des entreprises touche à sa fin. Le bilan est plutôt positif pour les 463 valeurs du S&P 500 qui ont publié leurs résultats pour le second trimestre de l’année. Les chiffres d’affaires ressortent, en moyenne, 0,46% au-dessus du consensus alors que les bénéfices nets par action battent les estimations de 2,7%. Le SBF 120 déçoit toujours autant avec des résultats inférieurs d’environ 5% aux estimations des analystes, que ce soit en termes de chiffre d’affaires que de bénéfices.

Le trimestre aura été profitable aux secteurs de l'automobile, de l’assurance et des produits domestiques; leurs estimations de bénéfices ayant été revues à la hausse sur les quatre derniers mois.


Marché des changes

L’euro a cédé du terrain en début de semaine dernière face au dollar, suite aux rumeurs sur la Grèce, avant de rebondir le 15 août. La monnaie unique a terminé la semaine proche de l’équilibre. Les investisseurs, dans l’attente d’informations à propos du QE3, agissent sans réelle conviction.
Le yen a, de nouveau, cédé du terrain face à l’euro et au dollar suite aux premières estimations du PIB japonais du deuxième trimestre, ressorties inférieures aux attentes.
Le GBP continue son ascension face au billet vert, en prenant 10% la semaine dernière.


Statistiques économiques

Suite aux publications macroéconomiques de la semaine dernière, moins bonnes qu’attendu, les investisseurs seront particulièrement attentifs au procès-verbal du FOMC, mercredi, espérant connaître le nombre de membres souhaitant une réduction du QE3 à partir de septembre.

Il faudra également être vigilant à certaines statistiques telles que les ventes de constructions anciennes et neuves aux Etats-Unis. Les indices PMI manufacturier et services ainsi que la confiance des consommateurs, pour la zone euro, seront aussi surveillés par les opérateurs de marchés.


Le CAC40 surperforme … pour combien de temps ?

Une phase de consolidation a démarré outre-Atlantique mais elle ne semble pas affecter le marché français. En effet, le CAC 40 a terminé la semaine dernière en hausse de 1%. Les investisseurs ne semblent pas inquiets et continuent à privilégier le marché actions. L’indicateur VIX, plus communément appelé « l’indice de la peur », cote actuellement 14.5, signe d'une ambiance globale des marchés positive.

Par mesure de prudence, dans cet environnement légèrement incertain, nos portefeuilles investisseur PEA et international sont respectivement exposés à 60 et 70%, afin de maintenir les bonnes performances réalisées depuis le début de l’année.

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