Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli d'environ 0,1%.

Le Standard & Poor's 500, principale référence de nombreux investisseurs professionnels, a déjà cédé 0,12% mardi après un gain de 1,34% sur les trois séances précédentes qui lui a permis d'inscrire de nouveaux records.

"On sent que le 'momentum' haussier commence à s'essouffler à court terme et que des prises de bénéfice pourraient prendre place sous peu", note John Plassard, chez Mirabaud Securities.

A Paris, le CAC 40 gagne 0,32% à 5865,85 points vers 11h15 GMT et à Francfort, le Dax prend 0,2% alors qu'à Londres, le FTSE 100 est pratiquement inchangé.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,14%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,29% et le Stoxx 600 de 0,16%, au plus haut depuis juillet 2015.

Si l'absence de nouvelles ces dernières heures sur le sujet clé du commerce entre les Etats-Unis et la Chine incite à la prudence, les actions européennes ont trouvé un soutien dans les chiffres supérieure aux attentes des commandes à l'industrie en Allemagne en septembre (+1,3% sur un mois).

Les résultats définitifs des enquêtes PMI dans le secteur des services sont quant à eux moins encourageants: l'indice composite pour la zone euro est certes remonté à 50,6 en octobre mais cette amélioration timide n'écarte pas le risque d'une stagnation, voire d'une récession de l'économie des 19 au quatrième trimestre.

VALEURS EN EUROPE

Alors que les secteurs défensifs restent orientés à la baisse, celui des banques (+0,75%) profite des déclarations du ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, au Financial Times en faveur d'une relance de l'union bancaire européenne, saluées par Paris et dans lesquelles LBPAM voit "une excellente nouvelle qui pourrait changer fondamentalement la donne en Europe".

Société générale se distingue avec un gain de 5,84% malgré un bénéfice inférieur aux consensus, le marché appréciant l'amélioration de sa solvabilité et des perspectives de dividendes.

Parmi les autres grands groupes européens ayant présenté leurs comptes avant l'ouverture, Adidas perd 3,07%, la croissance de ses ventes en ligne ayant été freinée par les mauvaises performances de la ligne de chaussures Yeezy dessinée par Kanye West.

Dialog Semiconductor cède 8,57% après des prévisions jugées décevantes pur le quatrième trimestre.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat restent orientés à la hausse, signe que l'optimisme sur le commerce et l'économie est loin d'avoir totalement disparu.

Ce mouvement a notamment permis au rendement de la dette française à dix ans de repasser brièvement au-dessus de zéro pour la première fois depuis le 16 juillet, avant de revenir à -0,008%.

Celui du Bund allemand de même échéance prend encore plus d'un point de base à -0,306%, soutenu par les chiffres des commandes à l'industrie allemande et les déclarations d'Olaf Scholz, sur l'union bancaire européenne.

CHANGES

L'euro profite des bons chiffres des commandes à l'industrie en Allemagne pour remonter autour de 1,1090 dollar, s'éloignant du plus bas de trois semaines touché la veille à 1,10635.

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, cède parallèlement 0,13% après une hausse de près de 0,8% sur les deux séances précédentes.

Le sentiment général favorable sur le commerce et la croissance continue de profiter aux monnaies exposées aux tensions commerciales comme le dollar australien et surtout le yuan, qui confirme son rebond des derniers jours et se maintient autour du seuil de 7,0 pour un dollar.

PÉTROLE

Le cours du baril est en léger recul après des statistiques montrant une augmentation plus forte qu'attendu des stocks aux Etats-Unis.

Le Brent abandonne 0,41% à 62,70 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,12% à 57,16 dollars.

Selon les statistiques hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API), les stocks américains de brut ont augmenté de 4,3 millions de barils la semaine dernière, soit près de trois fois qu'attendu. Le marché attend désormais les chiffres de l'Energy Information Administration (EIA) à 15h30 GMT.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand