Le principal indice boursier canadien a progressé lundi, grâce à des gains dans le secteur de l'énergie, l'optimisme quant à la possibilité que les banques centrales commencent bientôt à réduire leurs taux d'intérêt ayant stimulé le marché.

L'indice composite S&P/TSX de la Bourse de Toronto a terminé en hausse de 93,56 points, soit 0,5 %, à 20 622,71. Depuis octobre, l'indice a progressé d'environ 10 %, parallèlement aux gains enregistrés à Wall Street.

La baisse des rendements obligataires, le resserrement des écarts de crédit et l'augmentation des attentes selon lesquelles la Réserve fédérale et la Banque du Canada réduiront les taux d'intérêt en 2024 sont des vents contraires pour le marché boursier, a déclaré Stan Wong, gestionnaire de portefeuille chez Scotia Wealth Management.

Le rapport sur l'indice des prix à la consommation au Canada, attendu mardi, pourrait fournir des indices sur les perspectives de la politique de la Banque du Canada. Les économistes s'attendent à ce que l'inflation ralentisse à un taux annuel de 2,9 % en novembre, contre 3,1 % en octobre.

Toutefois, la hausse des marchés boursiers "a peut-être été un peu trop rapide", a déclaré M. Wong, ajoutant que "nous sommes devenus un peu plus prudents à très court terme, n'engageant pas beaucoup de liquidités sur les marchés boursiers maintenant, compte tenu du fait que nous sommes vraiment surachetés".

Le secteur de l'énergie a progressé de 1,5 % alors que le prix du pétrole s'est établi à 72,47 dollars le baril, les attaques du groupe militant yéménite Houthi, allié à l'Iran, contre des navires en mer Rouge ayant perturbé le commerce maritime et fait grimper les coûts d'approvisionnement.

Les valeurs de consommation discrétionnaire ont également progressé de 1,5 % et les valeurs financières à forte pondération ont augmenté de 0,4 %.

La Banque de Nouvelle-Écosse s'intéresse au commerce nord-américain en plein essor, d'une valeur de 1,6 billion de dollars, en renouvelant son pari sur le Mexique, une stratégie qui offre de l'espoir mais qui comporte des risques qui ont amené de nombreux prêteurs mondiaux à réduire leurs activités. Les actions de la Banque Scotia ont gagné 0,6 %.

Le secteur des services publics fait partie des secteurs qui ont perdu du terrain. Il a terminé en baisse de 0,7 %, les rendements obligataires ayant récupéré une partie de leurs récentes baisses. (Reportage de Fergal Smith à Toronto et de Shashwat Chauhan à Bengaluru ; rédaction de Tasim Zahid, Shweta Agarwal et Deepa Babington)