Le CAC 40 parisien a cédé 0,12% à 5.521,71 points et le Footsie britannique a progressé très légèrement (+0,12%).

Le Dax allemand a reculé pour sa part assez nettement (-0,53%) pénalisé par un avertissement de Daimler sur ses résultats mais aussi par l'annonce d'une dégradation du moral des entrepreneurs allemands au mois de juin, l'indice de l'institut d'études économiques Ifo tombant au plus bas depuis novembre 2014.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,33%, le FTSEurofirst 300 0,30% et le Stoxx 600 0,25%.

Les investisseurs savent pouvoir compter sur le soutien des banques centrales mais doutent toujours que le sommet du G20, ce week-end à Osaka, puisse déboucher sur un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine malgré la rencontre prévue entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.

Les frictions entre les Etats-Unis et l'Iran ne font rien non plus pour relancer l'appétit pour les actifs risqués.

Donald Trump a dit avoir signé lundi un décret infligeant de nouvelles sanctions contre le régime de Téhéran en représailles à la destruction d'un drone de l'US Navy par l'armée iranienne, jeudi.

VALEURS

A la Bourse de Francfort, Daimler a cédé 3,75% au lendemain d'un avertissement sur ses résultats financiers, qu'il justifie par l'impact de la crise du marché du diesel. L'indice Stoxx européen de l'automobile a abandonné 1,22%, la plus forte baisse sectorielle du jour.

La plus forte baisse du CAC 40 est pour Unibail-Rodamco Westfield, qui a perdu 3,65% sur un changement de recommandation d'Oddo BHF, passé à "neutre" contre "achat" sur le spécialiste de l'immobilier commercial, qui peine à reprendre des couleurs après avoir chuté de près de 35% l'an dernier.

Carrefour a longtemps campé en tête du CAC 40 au lendemain de l'annonce de la cession de 80% du capital de sa filiale chinoise à un groupe local, un désengagement dans lequel plusieurs analystes voient entre autres un coup de fouet au bénéfice par action. Le titre a fini en hausse de 0,21%.

Même scénario pour Natixis, qui a pris jusqu'à plus de 3% avant de réduire ses gains après l'annonce de la vente d'une partie du portefeuille d'obligations privées de sa filiale H2O et du lancement anticipé d'un audit de celle-ci. L'action a terminé sur un gain de 0,73%.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street évoluent sans tendance claire.

Ils avaient ouvert en légère hausse, portés notamment par les propos de Neil Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis, qui s'est prononcé publiquement vendredi en faveur d'une baisse de taux de 50 points de base de la part de la banque centrale américaine.

De son côté, Donald Trump maintient la pression sur la Fed : il lui a de nouveau reproché lundi sur Twitter de ne pas avoir baissé ses taux et de "ne pas savoir ce qu'elle fait".

Le président américain a accusé à de nombreuses reprises la Fed et son président, Jerome Powell, de contrarier les efforts de son administration pour relancer la croissance en ne baissant pas les taux d'intérêt.

Les anticipations de stimulation monétaire se reflètent pendant ce temps sur le marché obligataire et sur le marché des changes.

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans perd plus de cinq points de base pour se rapprocher de 2%, à 2,014%.

Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence de la zone euro, a suivi le mouvement pour descendre en dessous de -0,31% avant de réduire légèrement ses pertes.

Les rendements italiens ont fini par s'apaiser après avoir beaucoup reculé sur des informations suggérant que la Commission européenne s'abstiendrait de prendre des sanctions contre Rome sur sa dette afin de laisser du temps à la discussion.

CHANGES

Toujours pénalisé par les anticipations de baisse de taux aux Etats-Unis, le dollar continue de céder du terrain face aux autres grandes devises, ce qui se traduit par un recul de 0,15% de l'"indice dollar", qui a déjà cédé 1,4% la semaine dernière, son repli hebdomadaire le plus marqué depuis la mi-février.

L'euro évolue à son plus haut niveau depuis le 22 mars, tout proche de 1,14 dollar.

PÉTROLE

Les contrats de référence sur le brut sont repartis à la baisse sur des craintes pour la demande mondiale après une séquence de hausse liée aux tensions géopolitiques.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,5% à 57 dollars après avoir repassé brièvement le seuil des 58 dollars le baril pour la première fois depuis le 30 mai.

Le Brent abandonne 1,3% à 64,30 dollars, s'éloignant d'un pic de plus de trois semaines.

Sur l'ensemble de la semaine dernière, le Brent a pris 5,1% et le WTI a bondi de 9,37%, sa plus forte hausse hebdomadaire depuis décembre 2016.

(Édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal