PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue stable et la plupart des Bourses européennes oscillent autour de l'équilibre à mi-séance mercredi, les investisseurs optant pour une pause après les récents plus hauts des indices de référence.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture pratiquement inchangée. À Paris, le CAC 40 gagne 0,1% à 6.137,60 points à 11h15 GMT et à Londres, le FTSE 100, dopé par la perspective d'une poursuite de la réouverture de l'économie, prend 0,78% alors qu'à Francfort, le Dax recule de 0,05%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,23%, le FTSEurofirst 300 de 0,12% et le Stoxx 600 de 0,09%.

Ce dernier reste toutefois proche du record inscrit mardi à 436,47 points grâce notamment à l'amélioration des perspectives de reprise économique, aux Etats-Unis notamment, avec les progrès de la vaccination contre le COVID-19.

Après l'annonce mardi du relèvement des prévisions de croissance du Fonds monétaire international (FMI), les résultats définitifs des enquêtes mensuelles d'IHS Markit auprès des directeurs d'achats en Europe sont venus confirmer le retour de la croissance dans le secteur privé en mars, de bon augure avant la saison des résultats trimestriels qui commencera la semaine prochaine.

"Conjuguée aux niveaux élevés de l'épargne et de la demande en attente ainsi qu'à une politique monétaire accommodante, la progression attendue de l'offre de vaccins conforte notre scénario d'un rebond marqué au second semestre", explique dans sa note quotidienne Mark Haefele, directeur des investissements d'UBS Global Wealth Management.

"Le fait que le Stoxx 600 européen ait inscrit un record mardi suggère que les investisseurs continuent de regarder au-delà des retards actuels des réouvertures."

Les investisseurs attendent entre autres le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui sera publié à 18h00 GMT.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, les secteurs qui avaient le plus contribué à la progression des indices ces derniers jours subissent des prises de bénéfice, à l'instar de celui des hautes technologies (-0,95%) qui avait pris près de 6,5% sur les six dernières séances.

A la hausse, les défensives progressent: l'indice Stoxx de l'immobilier gagne 0,69%, celui des services aux collectivités ("utilities") 0,65%.

Ce dernier profite notamment du bond de 10,69% d'EDF, meilleure performance du Stoxx 600 après les informations selon lesquelles l'Etat, actionnaire à 83,7%, serait prêt à débourser 10 milliards d'euros pour racheter les parts des minoritaires.

Dans le secteur bancaire, Société générale gagne 1,13% après l'annonce de négociations exclusives sur la vente de sa filiale de gestion d'actifs Lyxor à Amundi (+3,06%) pour 825 millions d'euros.

TAUX

Les rendements des bons du Trésor américain se stabilisent après leur repli de mardi, à 1,6579% pour celui des titres à dix ans, qui évolue désormais près de 12 points de base en dessous de son pic de mercredi dernier (1,776%).

Ce mouvement s'explique en partie, selon des analystes, par une réévaluation de la probabilité d'une évolution rapide de la politique monétaire de la Réserve fédérale d'une part, et d'autre part par un afflux d'acheteurs étrangers, notamment japonais après la fin de l'exercice fiscal au Japon.

Sur le marché européen, les rendements de référence reculent, à -0,33% pour le Bund allemand à dix ans.

CHANGES

Le dollar se replie pour la troisième séance consécutive face à un panier de devises de référence (-0,09%) en réaction à la baisse des rendements obligataires américains. L'euro continue d'en profiter pour se rapprocher de 1,19 dollar, au plus haut depuis le 23 mars.

La livre sterling efface peu à peu ses pertes du début de séance, dues à des prises de bénéfice après sa meilleure performance trimestrielle depuis 2015 face à l'euro, soit un gain de 5%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier profite de l'amélioration des perspectives de reprise de la demande, un facteur qui l'emporte sur l'anticipation d'une augmentation des stocks aux Etats-Unis et les spéculations sur un possible allègement des sanctions internationales visant l'Iran en cas de progrès dans les discussions entamées mardi à Vienne sur le programme nucléaire de Téhéran.

Le Brent gagne 1,05% à 63,40 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,93% à 59,88 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand