GENEVE, 21 février (Reuters) - Les pourparlers en vue d'un cessez-le-feu durable entre les parties au conflit en Libye vont dans la "bonne direction" même s'ils se heurtent à des difficultés sur le traitement des violations de l'embargo sur les armes, a déclaré vendredi à Reuters l'émissaire des Nations unies, Ghassam Salamé.

Le diplomate libanais a également reconnu qu'il était compliqué de faire respecter la trêve décrétée le mois dernier.

Ghassan Salamé, qui s'exprimait lors d'une pause dans les discussions engagées au niveau militaire à Genève, a ajouté qu'il espérait une reprise des discussions politiques le 26 février prochain.

Il a indiqué qu'il travaillait déjà à des mesures censées rétablir la confiance.

"En parallèle, a-t-il dit, nous essayons de rendre le trafic aérien un peu plus sûr en Libye, en particulier au départ de Mitiga (ndlr, l'aéroport international de Tripoli) et de Misrata (à 200 km environ à l'est de la capitale). Nous essayons aussi de rouvrir le port pour en faire un havre sécurisé, et nous essayons aussi de contribuer à un échange de prisonniers entre les parties."

La Libye a basculé dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Deux blocs principaux, soutenus par des puissances rivales, s'affrontent : le gouvernement d'entente nationale, reconnu par l'Onu, dirigé par Fayez al Sarraj, et l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé ses forces sur Tripoli au printemps dernier. (Stephanie Nebehay et Marina Depetris version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Philippe Lefief)