L'escalade du conflit commercial sino-américain pèse sur la croissance, Trump est prêt à discuter. La première économie mondiale montre de plus en plus de signes d'essoufflement (baisses des échanges, créations d'emplois moins nombreuses, etc.) et ses perspectives se dégradent. Dans ce contexte, l'un des principaux conseillers de Donald Trump sur le commerce, Peter Navarro, estime que la Fed devrait encore baisser significativement ses taux cette année. James Bullard, membre du Comité monétaire de la Fed et président de la Fed de Saint-Louis, a freiné ces attentes, estimant que la Fed avait déjà fait beaucoup pour soutenir la croissance. Le conseiller du président américain, Larry Kudlow a indiqué hier que le président "souhaite continuer les négociations et il souhaite conclure un accord mais il faut que ce soit un bon accord pour les États-Unis".

Londres veut renforcer ses alliances avec le Canada et les Etats-Unis. A l'occasion de sa première réunion bilatérale à Toronto, Dominic Raab, le nouveau chef de la diplomatie britannique, a rencontré son homologue canadienne Chrystia Freeland hier matin. Il souhaite que les relations entre Londres et Toronto passent à "un niveau supérieur" sur le plan du commerce une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'Union Européenne (le RU est le premier partenaire commercial du Canada en Europe). Les deux ministres se sont également entendus sur la nécessité de renforcer leur coopération en matière de sécurité ou encore, de lutte contre le changement climatique. Dominic Raab s'est ensuite rendu à Washington, où il a rencontré Mike Pence. Les thèmes de la Chine, de l'Iran, d'un potentiel accord commercial post-Brexit ont été abordés. Le ministre des Affaires étrangères doit ensuite se rendre au Mexique.


Pour revenir sur le Brexit. Les européens se préparent à un "no-deal", conscients que le nouveau Premier ministre Boris Johnson est prêt à faire sortir le Royaume-Uni de l'UE sans accord en octobre prochain, et toujours déterminés à ne pas céder devant cette menace. "On ne voit pas pourquoi l’Union accorderait à Johnson ce qu’elle a refusé à Theresa May, pour qui elle avait une certaine sympathie", a affirmé un diplomate européen.

Baisse des taux en Asie. En Nouvelle-Zélande, la Banque centrale a baissé son taux à 1%, un plus bas historique (précédemment 1.50%). En Inde aussi la Banque centrale a décidé de diminuer son principal taux d'intérêt directeur de 5.75% à 5.4%. Idem pour la Banque de Thaïlande, qui ramené son taux refi à 1.5% (contre 1.75%).

Le yuan ne remonte pas. Cette nuit, la Banque populaire de Chine a de nouveau réduit le taux pivot du yuan, tout juste sous les 7 USD (6.9996 USD pour être précis). La PBOC, qui contrôle le cours de sa monnaie, l'autorise à fluctuer de plus ou moins 2% par rapport au taux fixé. Ce matin, le USD/CNY vaut 7.043. Il s'agit donc de la troisième journée consécutive au cours de laquelle la devise chinoise évolue sur des plus bas de onze ans face au billet vert, entretenant ainsi le conflit avec les Etats-Unis, qui hier, ont inscrit la Chine sur leur liste de pays manipulateurs de devise.

Nouveaux bras de fer en vue entre Rome et Bruxelles. Alors que le ministre de l'Economie et des Finances Giovanni Tria table sur un déficit inférieur à 1.8% du PIB pour 2020, le vice-Premier ministre Matteo Salvini a plaidé hier pour un déficit au-dessus de 2% du PIB en 2020, laissant craindre de nouvelles tensions avec la Commission européenne.

Le déficit commercial français se creuse. Le déficit commercial passe de 3.28 milliards d'euros en mai à 5.19 milliards en juin.