Le bénéfice net est ressorti en baisse de 4% à 490 millions de dollars, soit 1,53 dollar par action, contre 512 millions, (1,51 dollar par action) au troisième trimestre de l'année dernière. Sur la base des activités poursuivies, le consensus Thomson Reuters I/B/E/S tablait sur un BPA de 1,18 dollar.

Ce résultat supérieur aux attentes et le relèvement des prévisions constituent "une agréable surprise, d'autant que le groupe a souffert récemment de dépréciations d'actifs dans son segment naval", commente l'analyste de Macquarie Securities Rob Stallard dans une note adressée à ses clients.

Les bénéfices ont été dopés par un crédit d'impôt de 23 cents par action lié au règlement d'un litige avec les autorités fiscales américaines portant sur d'anciens résultats.

Le chiffre d'affaires trimestriel s'est inscrit en hausse de 4% à 8,73 milliards de dollars alors que les marchés tablaient sur 8,58 milliards.

Le groupe spécialisé dans la construction de matériels de défense dit anticiper un bénéfice par action annuel compris entre cinq et 5,15 dollars, alors qu'il prédisait auparavant un résultat compris dans une fourchette allant de 4,65 et 4,90 dollars. Les analystes donnaient en moyenne 4,85 dollars.

Le mois dernier, Northrop avait annoncé que son président Wes Bush deviendrait en janvier prochain directeur général en lieu et place de Ronald Sugar.

L'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis fait craindre aux marchés que le groupe subisse les effets d'une diminution de la part allouée à la Défense dans le budget fédéral.

Northrop cherche par ailleurs à soutenir ses activités navales où des problèmes de qualité se sont traduites par des charges exceptionnelles. Ce segment a vu ses ventes progresser de 14% de juin à septembre, mais le bénéfice d'exploitation a reculé de 4%, notamment en raison d'une hausse des coûts de production.

Vers 15h30 GMT, le titre Northrop prenait 2,53% à 51,05 dollars.

Karen Jacobs, version française Nicolas Delame