SAN FRANCISCO/WASHINGTON (Reuters) - OpenAI envisage de fabriquer ses propres puces d'intelligence artificielle (IA) et évalue même une acquisition potentielle, selon des personnes familières avec les projets de la start-up à l'origine de ChatGPT.

Selon des discussions internes récentes rapportées à Reuters, le groupe n'a pas encore pris de décision. Mais depuis au moins l'année dernière, OpenAI a discuté de diverses options pour résoudre le problème de pénurie de puces très onéreuses sur lesquelles il s'appuie, selon des personnes familières avec le sujet.

Les différentes options envisagées incluent la construction en interne d'une puce d'IA, une collaboration plus étroite avec d'autres fabricants, dont Nvidia , et la diversification des fournisseurs au-delà de Nvidia.

OpenAI n'a pas souhaité faire de commentaire.

Sam Altman, le directeur général du groupe, a fait de l'acquisition d'un plus grand nombre de puces d'IA une priorité absolue. Il s'est publiquement plaint de la pénurie d'unités de traitement graphique, des puces les mieux adaptées à l'exécution d'applications d'IA, et dont le marché est dominé à plus de 80% par Nvidia.

Si OpenAI parvenait à développer ses propres puces d'IA, la start-up rejoindrait un petit groupe de grands acteurs technologiques, tels que Google et Amazon.com, qui cherchent à contrôler la conception des puces fondamentales pour leurs activités.

 

(Reportage Anna Tong, Stephen Nellis et Max A. Cherney à San Francisco ; version française Augustin Turpin, édité par Blandine Hénault)

par Anna Tong, Max A. Cherney, Christopher Bing et Stephen Nellis