Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reculait vendredi (-0,30%) matin dans l'attente de nouvelles informations sur les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, qui inspirent la prudence des investisseurs, faisant repasser l'indice CAC 40 sous les 5.900 points.

A 09H28 (08H28 GMT), il perdait 17,4 points à 5.895,26 points. La veille, il avait fini en léger recul (-0,24%).

Les marchés américains, qui étaient fermés jeudi pour la fête du Thanksgiving, ne rouvriront que pour une séance raccourcie en raison du Black Friday, coup d'envoi de la saison d'achats de fin d'année.

Dans ces circonstances, la place Parisienne devrait tourner au ralenti, d'autant que cette séance est la dernière du mois.

"Le manque d'informations concernant les avancées commerciales entre Washington et Pékin est un sujet de préoccupation des investisseurs", estiment les experts de Mirabaud Securities Genève (MSG).

Par ailleurs, "les contre-mesures du gouvernement chinois se font toujours attendre après que Donald Trump a signé une loi soutenant les manifestants pro-démocratie à Hong Kong", soulignent-ils.

Le président américain Donald Trump a promulgué la loi soutenant les manifestations pro-démocratie à Hong Kong, ce qui a provoqué l'ire de la Chine qui a menacé de prendre des représailles, sans passer à l'acte pour l'instant.

Les investisseurs, qui attendent comme le Messie la conclusion d'un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis, craignent que la promulgation de cette loi pro-démocratie Hong Kong ne vienne perturber la finalisation des négociations commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales en vue d'un accord de première étape.

Les indices européens ont fini en léger reflux jeudi dans le sillage d'une résurgence des tensions politiques entre Washington et Pékin.

"Si les investisseurs soupçonnent que l'accord commercial est réellement menacé, une chute importante des marchés pourrait être envisagée en décembre. Pour l'instant, les investisseurs adoptent une approche attentiste", explique dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

En outre, la publication des chiffres de la production industrielle au Japon "en-dessous des attentes est aussi un point négatif", notent les experts de MSG.

La production industrielle au Japon a dévissé de 4,2% en octobre sur un mois, selon des chiffres préliminaires publiés vendredi, un net déclin s'expliquant par le contrecoup de la hausse de la TVA, les dégâts du typhon Hagibis et la demande extérieure en baisse.

Côté indicateurs, les investisseurs s'attarderont sur l'inflation (novembre) et le taux de chômage en zone euro (octobre).

En France, la hausse des prix à la consommation a rebondi en novembre à 1% sur un an, contre 0,8% le mois précédent.

Saint Gobain recule mécaniquement

Saint-Gobain régressait mécaniquement de 1,27% à 36,78 euros après l'annulation de 2,2 millions d'actions autodétenues.

Exposé aux tensions sino-américaines, le secteur des matières premières, a souffert : ArcelorMittal cédait 1,18% à 15,42 euros, Eramet de 0,95% à 40,62 euros et Aperam de 1,24% à 27,05 euros.

PSA se délestait de 0,67% à 22,09 euros. Le groupe automobile français et son partenaire chinois Changan ont l'intention de vendre leurs parts dans Capsa, leur coentreprise chinoise spécialement dédiée à la marque DS et en proie sur ce marché à des difficultés, a appris jeudi l'AFP.

Renault abandonnait 0,15% à 43,24 euros après l'approbation par l'alliance automobile franco-japonaise Renault Nissan Mitsubishi, du lancement de plusieurs grands projets opérationnels destinés à améliorer sa performance économique déstabilisée durant des mois par les déboires judiciaires de son ancien patron Carlos Ghosn.

TF1 s'effritait de 0,34% à 7,32 euros. Le groupe a acquis auprès de BeIN Sports les droits de diffusion de matchs des Championnats de handball masculin et féminin sur la période 2020 à 2024, soit un total de 6 compétitions.

Suez perdait 0,89% à 13,35 euros alors que Jean-Louis Chaussade quittera en mai 2020 la présidence du groupe de gestion de l'eau et des déchets, une année tout juste après avoir accédé à ce poste à la suite de Gérard Mestrallet en vue d'assurer une bonne transition.

Orchestra-Prémaman déclinait de 0,89% à 0,17 euro, pénalisé par l'aggravation de ses pertes au premier semestre de son exercice décalé.

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