Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,2% environ pour les indices Dow Jones et S&P-500 et de 0,3% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 0,13% à 5.586,48 point vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,22% et à Londres, le FTSE est pratiquement stable à 7.557,74 points (+0,06%).

L'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,13% tandis que l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,04% et que le Stoxx 600 est quasi inchangé (-0,05%).

Les Bourses mondiales restent dans le doute après un rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis meilleur que prévu, qui fait craindre aux investisseurs que la Fed se montre moins accommodante qu'attendu lors de sa prochaine réunion de politique monétaire, les 30 et 31 juillet

"Tous les regards sont de nouveau tournés vers le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui s'exprimera devant le Congrès américain mercredi, alors que les anticipations d'une réduction des taux de 0,5 point semblent désormais très improbables," commente Pierre Veyret chez ActivTrades.

Le sentiment de marché est affecté en outre par la décision de Morgan Stanley de réduire son exposition aux actions mondiales, la banque d'investissement américaine s'interrogeant sur la capacité des banques centrales à gérer le ralentissement économique qui se dessine.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

A la Bourse de New York, le titre Apple est en repli de 1,7% en avant-Bourse après un abaissement de recommandation de Rosenblatt à "vendre" contre "neutre", l'intermédiaire disant s'attendre à ce que les performances du groupe se dégradent sur les six à 12 prochains mois avec notamment des ventes décevantes pour l'iPhone.

Symantec monte en avant-Bourse (+3,2%) à la suite d'une note favorable de Jefferies sur la possible acquisition du spécialiste de la cybersécurité par Broadcom.

VALEURS EN EUROPE

En Bourse en Europe, Deutsche Bank, qui a pris jusqu'à 4,4% dans les premiers échanges, est passé dans le rouge (-2,01%) au lendemain de l'annonce d'un vaste plan de restructuration dont l'ampleur devrait se traduire par une nouvelle perte annuelle pour la première banque d'Allemagne.

Sodexo perd 4,03% à Paris, la plus forte baisse du SBF 120. Le groupe de restauration collective a averti avant l'ouverture que la perte de certains contrats allait freiner la croissance du quatrième trimestre et du prochain exercice.

La cote est animée en outre par des changements de recommandation.

Akzo Nobel cède ainsi 1,22% sur une dégradation par Citigroup, passé à "vendre" sur la valeur, tandis que Pirelli (+3,47%) bénéficie d'un relèvement de son conseil par JPMorgan.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans recule modestement, à 2,035%, après avoir atteint vendredi un plus haut d'une semaine, à 2,068%, soutenu par la perspective de voir la Fed baisser ses taux moins rapidement que prévu.

En Europe, le 10 ans allemand, taux de référence de la zone euro, suit le même mouvement et recule d'un point de base à -0,37%.

CHANGES

L'"indice dollar" est quasiment stable à la mi-séance face à un panier de référence, conservant les gains engrangés vendredi après le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis..

L'euro évolue sans trop de changement, autour de 1,122 dollar après être tombé vendredi en séance à 1,1208, au plus bas depuis le 19 juin.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont stables après être montés en début de séance à un pic d'une semaine à la faveur des tensions géopolitiques liées à l'Iran, qui a annoncé lundi avoir dépassé le seuil limite de 3,67% d'enrichissement d'uranium imposé par l'accord conclu en 2015 avec les grandes puissances sur son programme nucléaire.

ÉMERGENTS

La livre turque recule de 1,52% après le limogeage samedi du gouverneur de la banque centrale turque, Murat Cetinkaya, remplacé par le vice-gouverneur Murat Uysal, considéré comme plus accommodant. L'indice BIST de la Bourse d'Istanbul cède 1,02%, pénalisé par la baisse des valeurs bancaires.

De son côté, le dix ans grec a touché un plus bas historique à 2,014% après la large victoire des conservateurs de Nouvelle Démocratie aux élections législatives dimanche, ravivant les espoirs de nouvelles mesures pour relancer l'économie du pays.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE AMÉRICAIN MAJEUR À L'AGENDA DU 8 JUILLET

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga