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Les marchés restent nerveux, les actions attendues dans le rouge

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UBS va racheter sa concurrente en difficulté Credit Suisse

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Les banques centrales augmentent la fréquence des injections de dollars

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Le Nikkei a perdu plus de 1%

par Laetitia Volga

PARIS, 20 mars (Reuters) - Les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse lundi, l'annonce du rachat en urgence de Credit Suisse par sa grande rivale UBS et une action coordonnée des banques centrales sur l'accès aux liquidités ne suffisant pas apaiser pleinement les craintes des investisseurs sur une instabilité du système bancaire mondial.

Les premières indications disponible donnent une perte de 1,17% pour le CAC 40 parisien, de 0,97% pour le Dax à Francfort, de 0,73% pour le FTSE à Londres et de 1,15% pour l'EuroStoxx 50.

Les investisseurs devraient donc opter pour la prudence malgré l'annonce dimanche par UBS de l'acquisition de sa concurrente Credit Suisse pour 3 milliards de francs (3,04 milliards d'euros), assortie d'une importante garantie du gouvernement.

Cette opération de sauvetage orchestrée par les autorités de régulation locales intervient quelques jours après de nouvelles difficultés pour la deuxième banque helvétique qui a vu son cours boursier chuter de 25,5% la semaine dernière.

"Les investisseurs attendent de voir où en est la saga bancaire avant de prendre des initiatives audacieuses", a déclaré Stephen Innes, chez SPI Asset Management.

Egalement ce week-end, cinq des plus grandes banques centrales au monde se sont mises d'accord pour améliorer l'approvisionnement des marchés mondiaux en dollars américains en augmentant la fréquence des opérations de swaps de devises pour tenter d'apaiser les tensions sur les marchés.

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

Wall Street est attendue à l'équilibre après avoir cédé du terrain vendredi au terme d'une semaine marquée par les remous du secteur bancaire et les inquiétudes quant à une possible récession.

L'indice Dow Jones a perdu 1,19%, ou 384,57 points, à 31.861,98 points, le S&P-500, a reculé de 43,64 points, soit 1,10%, à 3.916,64 points et le Nasdaq Composite de 86,76 points (-0,74%) à 11 630,51 points.

Le compartiment des banques a enregistré sa plus forte baisse sur deux semaines depuis mars 2020.

Aux valeurs, First Republic Bank a plongé de 32,8% après l'annonce d'une suspension de dividende, effaçant les gains engrangés par un plan de sauvetage sans précédent de 30 milliards de dollars pour les grandes institutions financières.

EN ASIE

Les craintes concernant une crise potentielle du secteur bancaire mondiale touchent également les marchés asiatiques. Le Nikkei à Tokyo a perdu 1,42%. En Chine, le repli des principaux indices en Chine continentale est limité par de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.

L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale recule de 0,47% et le SSE Composite de Shanghai de 0,44%.

TAUX/CHANGES

Sur le marché obligataire américain, on observe une modeste remontée des rendements: celui du dix ans prend près de deux points de base à 3,3337%.

Les variations sont stables côté devises. L'indice dollar, qui mesure les fluctuations du billet vert face à six grandes devises, grignote 0,13% tandis que l'euro avance à 1,0662, en baisse de 0,04%.

PÉTROLE

Le marché du pétrole baisse pour la deuxième séance de suite, en raison des craintes d'une récession qui entraînerait une diminution de la demande.

Le Brent cède 1,89% à 71,59 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,96% à 65,43 dollars.

PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR (Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)