AMMAN - La Russie a estimé jeudi qu'une attaque dans laquelle
20 agents de sécurité auraient été tués ou blessés près de Damas
par des déserteurs de l'armée rapprochait la Syrie d'une guerre
civile.	
    Il n'a pas été possible de vérifier le bilan avancé par des
habitants et des opposants après l'attaque de mercredi sur un
centre des renseignements de l'armée de l'Air à Harasta, dans la
banlieue nord de la capitale.	
    Les autorités n'ont pas confirmé l'attaque. La Syrie a
expulsé la plupart des médias étrangers depuis le début des
troubles intérieurs en mars.	
    Il s'agit du premier raid de ce genre en huit mois de
soulèvement contre le régime du président Bachar al Assad,
soumis à des pressions croissantes des pays arabes et
occidentaux pour qu'il mette fin à une répression qui a fait
plus de 3.500 morts selon les Nations unies.	
    Pour Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe dont le
pays est l'un des derniers soutiens extérieurs de Damas,
l'attaque revendiquée par l'"Armée syrienne libre" "ressemble
déjà complètement à une vraie guerre civile". 	
    Il a préconisé des pourparlers entre le gouvernement d'Assad
et ses adversaires au siège de la Ligue arabe. Celle-ci a
confirmé avoir suspendu la Syrie mercredi en lui donnant trois
jours pour appliquer un plan de paix arabe et en ajoutant
qu'elle envisageait des sanctions économiques contre Damas.	
    Après des entretiens à Moscou avec Sergueï Lavrov, la haute
représentante pour la politique étrangère de l'UE, Catherine
Ashton, a plaidé pour des pressions soutenues sur la Syrie.	
    Alain Juppé, chef de la diplomatie française, a déclaré que
Paris aidait les opposants syriens du CNS et les encourageait à
s'organiser tout en restant opposé à une intervention militaire
extérieure sans l'aval de l'Onu.	
    Aux Nations unies, la Grande-Bretagne, la France,
l'Allemagne et plusieurs pays arabes espèrent soumettre mardi
prochain au vote de l'Assemblée générale une résolution
condamnant la syrie pour la répression des manifestations.	
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    ROME - Le président du Conseil Mario Monti a promis jeudi
d'appliquer à l'Italie un programme bâti autour de trois axes -
rigueur budgétaire, croissance économique et équité sociale -
afin de faire face à la crise de la dette. 	
    Soulignant les grandes lignes de son projet devant le Sénat,
avant un vote de confiance programmé dans la soirée (19h30 GMT),
l'ancien commissaire européen à la Concurrence a dit vouloir
engager par une série de mesures urgentes l'assainissement des
finances publiques tout en lançant un programme plus durable de
"modernisation" du pays.	
    Il n'a pas exclu d'envisager de nouvelles mesures de rigueur
une fois mis en oeuvre le programme d'austérité décidé mais
jamais appliqué par son prédécesseur Silvio Berlusconi, qui a
démissionné au cours du week-end.	
    	
    MILAN - Des milliers de personnes ont manifesté jeudi dans
plusieurs villes italiennes pour protester contre "le
gouvernement des banquiers" formé par Mario Monti pour éviter au
pays de crouler sous son endettement.	
    	
    WASHINGTON - Le Fonds monétaire international (FMI) va
procéder à la surveillance de l'économie italienne fin novembre,
un engagement pris par le Fonds pour rassurer les marchés, a
déclaré un porte-parole du FMI.	
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    BERLIN - Angela Merkel juge que modifier les traités de
l'Union européenne s'impose pour pouvoir combattre la crise de
la dette dans la zone euro mais estime que ces changements
peuvent être minimes, voire confinés aux seuls pays de la zone
euro.	
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    NEW YORK - Des centaines de manifestants anti-Wall Street
ont tenté jeudi de relancer leur mouvement en défilant en
direction de la Bourse de New York, où une forte présence
policière les attendait.	
    Aux cris de "We are the 99%"  - "Nous sommes les 99%"
auxquels, selon eux, le système financier ne bénéficie pas -,
ils se sont divisés en petits groupes pour tenter d'entrer dans
Wall Street, la rue de la Bourse.	
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    VIENNE - L'Agence internationale de l'énergie atomique
(AIEA) souhaite envoyer en Iran une délégation de haut niveau
pour y évoquer les éventuels aspects militaires du programme
nucléaire de ce pays, a déclaré jeudi son directeur général,
Yukiya Amano.	
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    VIENNE - La Hongrie a informé l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA) que l'Institut de recherche sur les
isotopes de Budapest était probablement à l'origine des faibles
niveaux d'iode-131, un élément radioactif, récemment retrouvés
dans l'atmosphère de plusieurs pays d'Europe, notamment en
France.	
    "Il s'agit le plus probablement d'une émission dans
l'atmosphère en provenance de l'Institut des isotopes de
Budapest. L'Institut des isotopes fabrique des radio-isotopes
destinés aux soins médicaux, à la recherche et à des
applications industrielles", écrit l'AIEA dans un communiqué
diffusé jeudi.	
    L'agence de l'Onu dit tenir ces informations de l'autorité
nucléaire hongroise, qui l'a informée que des fuites d'iode-131
s'étaient produites entre le 8 septembre et le 16 novembre. Les
causes de ces rejets dans l'atmosphère font l'objet d'une
enquête.	
    "Les niveaux d'iode-131 qui ont été relevés en Europe sont
extrêmement faibles. Il n'y a aucune inquiétude sanitaire pour
la population", souligne l'AIEA.	
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    STRASBOURG - Le Parlement européen a invité jeudi les 27
Etats membres de l'Union européenne et les Etats-Unis, à
"répondre à la demande légitime des Palestiniens d'être
représentés en tant qu'Etat aux Nations Unies".	
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   PEKIN - La capsule spatiale chinoise Shenzhou 8 a regagné la
Terre jeudi au terme d'une mission historique pour
l'aérospatiale chinoise.	
    Le retour de la capsule inhabitée, qui a atterri en
Mongolie-Intérieure, dans le nord de la Chine, a été retransmis
en direct par la télévision chinoise.	
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    CITE DU VATICAN - Le Vatican a ordonné jeudi à ses avocats
d'engager toutes les mesures légales nécessaires pour bloquer la
diffusion d'un photomontage de la société Benetton montrant le
pape Benoît XVI embrassant sur la bouche l'imam de la mosquée Al
Azhar. 	
    Dans un communiqué, le Saint-Siège estime que la publicité
"porte non seulement atteinte à la dignité du pape et de
l'Eglise catholique mais aussi aux sentiments des croyants". 	
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   PARIS - Deux jours après un accord électoral contesté, le
Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont tenté
jeudi de mettre fin à la confusion en assurant que leurs
engagements sur le sort de la filière nucléaire française
convergeaient.	
    Des responsables écologistes, dont Jean-Vincent Placé,
numéro deux d'EELV, laissaient planer la menace d'une rupture
avec leurs partenaires après le retrait par la direction du PS
d'un paragraphe de l'accord sur la filière Mox, un combustible
issus de déchets nucléaires retraités, dont du plutonium,
utilisé notamment dans le réacteur de troisième génération EPR.	
    Le passage litigieux avait été effacé mardi soir à la suite
du bureau national du Parti socialiste, qui avait validé le
texte négocié notamment par le député socialiste Michel Sapin et
le sénateur Jean-Vincent Placé. 	
    Pour le candidat socialiste à la présidentielle, François
Hollande, il était hors de question d'arrêter la filière Mox
alors que le PS a rejeté la revendication des écologistes
d'arrêter la construction du futur EPR de Flamanville (Manche). 	
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   PARIS - PSA Peugeot Citroën s'est engagé à ne pas mettre en
oeuvre de plan social en France et à reclasser les salariés les
plus exposés par les suppressions d'emploi confirmées cette
semaine, a annoncé jeudi Nicolas Sarkozy.	
    Evoquant la situation du constructeur automobile, le chef de
l'Etat a souligné que son dernier "plan de compétitivité", qui
prévoit selon les syndicats la suppression de 5.000 emplois en
France, dont 2.000 dans la recherche et développement, suscitait
"une grande émotion dans notre pays".	
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    LONDRES - Le ministre britannique des Sports et le patron du
syndicat des joueurs en Angleterre ont appelé jeudi Sepp Blatter
à démissionner à la suite des propos du président de la Fifa sur
le racisme dans le football.	
    Mercredi, Sepp Blatter a assimilé les propos racistes sur
les terrains à un fait de jeu.