Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

GESTION D'ACTIFS: Le gestionnaire d'actifs GAM a arrêté le négoce de son fonds lié à la stratégie "Absolute return bond" après la suspension mardi de son responsable Tim Haywood, directeur des investissements. La liquidation de ce fonds est notamment envisagée, après le départ de nombreux clients. Après avoir déjà chuté mardi, le titre a poursuivi sa forte baisse. Toutes les souscriptions et rachats de ce fonds ont été arrêtés au 31 juillet 2018, précise l'établissement zurichois. Les actifs sous gestion étaient de 7,3 milliards de francs suisses jusqu'à cette date. Les conseils d'administration des fonds examinent maintenant toutes les solutions à mettre en place, dont la liquidation des fonds, pour maximiser la valeur et les liquidités pour les clients.

ASSURANCES: Axa a fait état d'un bénéfice net en baisse de 14% au premier semestre par rapport à la même période en 2017. L'assureur français a souffert d'éléments exceptionnels, notamment liés à la réorganisation des affaires vie collectives en Suisse, lesquels sont venus assombrir l'amélioration des performances d'exploitation. Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice net a atteint 2,8 milliards d'euros (3,21 milliards de francs suisses), a précisé le groupe. Axa fait ainsi légèrement moins bien que ne l'attendaient en moyenne les analystes interrogés par le fournisseur de données financières Factset.

CONJONCTURE: Les ventes réalisées par le secteur du commerce de détail en Suisse ont connu une progression en juin. En termes nominaux, la hausse s'est inscrite à 1,1% sur un an et 0,6% corrigé des variations saisonnières, indique l'Office fédéral de la statistique (OFS). En prenant en compte le renchérissement, la dynamique s'est montrée plus faible. Les chiffres d'affaires du commerce de détail ont ainsi grappillé 0,3%. L'avancée atteint 0,5% en comptabilisant les variations saisonnières.

CONJONCTURE: Le climat de la consommation en Suisse a connu un coup de mou au cours des trois derniers mois, selon les estimations du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Les perspectives conjoncturelles demeurent favorables, mais les consommateurs sont moins optimistes que par le passé. L'indice du climat à la consommation de juillet s'est nettement replié, à -7 contre +2 lors du dernier pointage d'avril, indique le Seco. Cet indicateur s'est ainsi rapproché de sa moyenne pluriannuelle, fixée à -9.

CONSTRUCTION DE MACHINES: Bombardier a annoncé un bénéfice brut en hausse de 7% au deuxième trimestre grâce à la croissance des ventes de son pôle ferroviaire. La consommation de trésorerie a été bien meilleure que prévu ce qui permet au groupe canadien d'espérer raisonnablement être au point mort sur ce poste cette année. Bombardier est à mi-chemin d'un plan de redressement destiné à améliorer les revenus et les marges à la suite d'ennuis de trésorerie liés au programme CSeries qui l'ont amené au bord du dépôt de bilan en 2015.

CHIMIE: DowDupont a annoncé des résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre. Tirant notamment profit d'un rebond de l'activité de sa branche agricole, le géant américain de la chimie a dégagé un bénéfice net de 1,8 milliards de dollars, 34% de plus qu'un an auparavant. Le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 17% à 24,2 milliards de dollars (23.8 milliards de francs suisses), quand les analystes attendaient seulement 23,6 milliards en moyenne. Le bénéfice ajusté par action, qui sert de référence à Wall Street, est ressorti à 1,37 dollar, contre 1,30 dollar anticipé.

AUTOMOBILE: Suzuki a annoncé un bond de son bénéfice net au premier trimestre 2018/19, dans la lignée de l'exercice précédent. Le constructeur japonais de petites voitures et deux-roues a notamment tiré profit du dynamisme de ses ventes au Japon et en Inde. Sur la période d'avril à juin, le résultat net a bondi de 31,3% à 85,9 milliards de yens (754 millions de francs suisses), dépassant largement les estimations du consensus d'analystes de l'agence Bloomberg (53,87 milliards de yens). Pour autant, Suzuki n'a pas modifié sa prudente prévision annuelle de 205 milliards de yens, soit un repli de 5% sur un an.

BANQUES: La banque néerlandaise ING a publié un bénéfice net en hausse de 4,2% au deuxième trimestre pour s'établir à 1,43 milliard d'euros. L'établissement a notamment tiré profit d'une augmentation de sa base clientèle et de ses activités de prêts. Le groupe financier a engrangé sur les trois derniers mois 400'000 nouveaux clients particuliers, ce qui porte ce nombre à 38,2 millions, explique-t-il dans un communiqué. Bancassureur actif à travers le monde avant la crise financière de 2008, ING concentre désormais ses activités principalement sur l'Europe et confirme sa volonté de devenir une plateforme bancaire numérique, mettant l'accent sur l'innovation.

BANQUES: La banque britannique Barclays a annoncé son retour dans les chiffres noirs au premier semestre 2018, malgré le coût de plusieurs litiges. L'établissement avait souffert il y a douze mois du poids des charges liées au désengagement de ses activités africaines. Le bénéfice net a atteint 468 millions de livres (602 millions de francs suisses) au cours des six premiers mois de l'année, contre une perte de 1,211 milliard un an plus tôt, selon un communiqué de la banque. Celle-ci a aussi profité d'une baisse des provisions passées dans le cadre d'un scandale d'assurance-crédit.

AUTOMOBILE: BMW a publié un bénéfice net en baisse 2e trimestre. Le constructeur automobile haut de gamme allemand a tout particulièrement souffert du poids de ses investissements dans la voiture électrique et connectée. Il a toutefois maintenu ses objectifs pour l'année en cours. Le groupe sis à Munich a dégagé un bénéfice net de 2,08 milliards d'euros (2,38 milliards de francs suisses) entre avril et juin, un montant en recul de 6,1% sur un an. Le tassement intervient alors que les revenus se sont eux aussi légèrement contractés, plombés par des effets de change.

INDUSTRIE: Siemens a fait état au troisième trimestre de son exercice décalé d'un bénéfice net en baisse de 14%, en raison d'un effet fiscal défavorable et de charges de restructuration. La performance opérationnelle du géant industriel allemand s'est en revanche améliorée, tirée par les activités numériques. Le bénéfice net a atteint 1,21 milliard d'euros (1,39 milliard de francs suisses) dépassant cependant les attentes des analystes interrogés par Facset, qui tablaient sur un solde de 1,08 milliard d'euros. Alors que la charge fiscale s'est accrue, Siemens a précisé jeudi avoir dû comptabiliser des dépenses supplémentaires liées à des plans de départs de personnels lancés dans deux filiales, Siemens Healthineers, qui fabrique des équipements médicaux, et Siemens Gamesa, laquelle produit des éoliennes.

AUTOMOBILE: Tesla, habitué des polémiques autour de son médiatique patron Elon Musk, a rassuré sur sa production après de nombreux retards. Le constructeur américain de voitures électriques a dans la foulé confirmé espérer devenir "durablement" rentable cette année. Habitué des coups de sang et critiqué pour son ton parfois jugé hautain, Elon Musk a de plus présenté ses excuses pour avoir été "impoli" avec des analystes qu'il avait sèchement éconduits début mai. Cette énième bévue avait entraîné une chute du titre Tesla le lendemain.

SERVICES FINANCIERS: La banque française Société Générale a annoncé une hausse de 9,3% de son bénéfice net à 1,15 milliard d'euros au deuxième trimestre. Il y un an, la performance avait souffert qui un an plus d'une charge de près d'un milliard liée au règlement d'un litige avec le fonds souverain libyen. Retraité de cette charge exceptionnelle et d'éléments non récurrents, le bénéfice atteint 1,26 milliard d'euros (1,44 milliard d'euros) en progression de 8,6%. La croissance reflète pour l'essentiel la bonne tenue commerciale de l'activité de banque de détail et des services financiers internationaux, selon un communiqué du groupe.

awp