Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

SALON DE L'AUTO: Descendant d'une prestigieuse dynastie (Porsche, VW), Toni Piëch s'apprête à redonner vie à l'industrie automobile helvétique. Piëch Automotive présentera mardi, en lever de rideau du Salon de l'auto à Genève, son nouveau modèle Piëch Mark Zero, une voiture de sport électrique estampillée suisse valant quelque 200'000 francs suisses. "Nous avons choisi le Salon de Genève pour une question de date, trois ans avant la commercialisation prévue de la voiture, mais aussi parce que cette manifestation s'est fait un nom dans l'innovation. Elle met clairement l'accent sur l'électrique et présente un charme que nous ne retrouvons pas forcément ailleurs", a déclaré à AWP le porte-parole de Piëch Automotive, Peter Thul.

AUTOMOBILES: La tendance vers l'électrification du marché suisse de l'automobile se renforce. Sur les 22'176 véhicules nouvellement immatriculés en février, 3,3%, soit 727, étaient dotés d'un système d'entraînement purement électrique, un record, annonce Auto-Suisse, la faîtière des importateurs helvétiques. Compte tenu également des 0,9% de modèles hybrides rechargeables, l'objectif d'arriver à une proportion d'un véhicule neuf sur dix qui soit électrique (ou hybride plug-in) en 2020 en Suisse et au Liechtenstein se rapproche, relève Auto-Suisse. Pour illustrer la progression rapide, cette part ne s'élevait qu'à 2,7% en 2017.

AUTOMOBILES: Le marché automobile allemand a enregistré en février un rebond de 3,0% sur un an des immatriculations de voitures neuves, dans un contexte de ralentissement économique. Avec 268'800 véhicules enregistrés en février, un chiffre tiré notamment par une poussée de la demande de marques allemandes (+4%), le marché de la première économie d'Europe laisse quelque peu derrière lui les difficultés des constructeurs face à de nouvelles normes européennes anti-pollution (WLTP).

IMMOBILIER: Les loyers proposés au mois de février en Suisse ont augmenté selon le portail immobilier homegate.ch, tandis qu'ils ont baissé selon son concurrent Immoscout 24. D'après le baromètre compilé par homegate.ch et la Banque cantonale de Zurich (ZKB), les prix ont progressé de 0,1%. Sur un an, ils n'ont pas bougé.

BANQUE CENTRALE: Après un bénéfice record de 54,4 milliards de francs suisses en 2017, la Banque nationale suisse (BNS) a comme attendu achevé l'année 2018 dans le rouge. A 14,9 milliards de francs suisses et reflet d'un débours de quelque 16,3 milliards sur les positions en monnaies étrangères que détient l'institut d'émission, la perte ne remet pas en question le versement de 2 milliards à la Confédération et aux cantons. Le stock de 1040 tonnes d'or de la BNS, qui représente environ 5% du bilan de la banque centrale, a pour sa part accusé une moins-value de 300 millions de francs suisses. A fin 2018, le prix du kilogramme de métal jaune valait 40'612 francs suisses, contre 40'859 francs suisses un an auparavant, soit un repli de 0,6%.

PHARMA: A la veille de l'assemblée générale de Roche, Actares tire à boulets rouge sur la rémunération - fixe comme variable - de Severin Schwan, directeur général et administrateur du mastodonte pharmaceutique rhénan. L'association de conseil aux actionnaires tacle dans la foulée les pratiques tarifaires du laboratoire, jugeant ses "prix de référence" fallacieux. Après s'être attaqué l'an dernier aux 6,5 millions de francs suisses octroyés au président de l'organe de surveillance Christoph Franz, Actares souligne les 15,1 millions destinés à M. Schwan qui feraient de lui le patron le mieux rémunéré du pays. Ses 4 millions de salaire de base constituent déjà un record parmi les multinationales pharmaceutiques, poursuit l'association dans une prise de position.

ENERGIE: Alpiq a vu ses résultats chuter lourdement l'année dernière, en raison des fluctuations des prix de l'électricité. Le groupe énergétique valdo-soleurois estime néanmoins avoir terminé son repositionnement et s'être "stabilisé sur le plan financier et stratégique". Les actionnaires devront une nouvelle fois se passer de dividende. En matière d'activités poursuivies - le groupe a vendu en mars 2018 ses filiales industrielles Intec et l'allemand Kraftanlagen au français Bouygues pour 850 millions de francs suisses - les chiffres clés sont ressortis en forte baisse.

BANQUES: Le gestionnaire de fortune Julius Bär a acquis une participation supplémentaire de 30% dans NSC Asesores, société mexicaine dont il détient désormais le contrôle. Le groupe zurichois dispose désormais de 70% du capital-actions. Les détails financiers de l'opération ne sont pas dévoilés. La transaction bénéficiera immédiatement aux résultats de Julius Bär et aura un impact "modeste" sur les ratios de fonds propres de la banque, précise le communiqué.

BANQUES: Le groupe bancaire Lombard Odier a traversé la tempête boursière de décembre dernier sans subir trop de dégâts. La masse sous gestion a certes reculé en 2018 mais la baisse a été plus que compensée en ce début d'année très favorable sur les marchés financiers. La vente d'immeubles a dopé un bénéfice net annuel déjà en forte augmentation. En 2018, les revenus opérationnels de Lombard Odier ont atteint 1,18 milliard de francs suisses, en hausse de 6% sur un an. Le ratio coûts/revenus a été amélioré d'un point de pourcentage à 81%.

COMMERCE EN GROS: Le prestataire de services de distribution DKSH a conclu un accord avec le néerlandais Addapt Chemicals pour vendre ses additifs spécialisés sur le marché français. Aucun détail financier n'a filtré sur le partenariat. Les produits concernés par l'accord comprennent notamment des additifs anti-usure et antigel, ainsi que des produits nettoyants, des agent de coalescence, des inhibiteurs de corrosion, des antimousses et des dispersants, selon un communiqué.

CRYPTOMONNAIES: L'offre et la réputation du courtier en ligne Dukascopy semblent susciter des convoitises chez l'un de ses concurrents. Le nom de la banque genevoise a été utilisé frauduleusement par la société GCG Asia qui a démarché des clients en invoquant un prétendu partenariat avec Dukascopy, a dénoncé ce week-end la société basée à Meyrin. Dans un avertissement lancé sur son site, le courtier genevois a nié toute coopération avec GCG Asia, firme opaque qui communique en utilisant le logo de l'australien Goldland Capital Group (GCG), un autre courtier spécialisé dans le négoce de devises, par ailleurs actif en Asie.

BLOCKCHAIN: Blockimmo revendique avoir réalisé la première transaction immobilière basée sur la blockchain. La société de la Crypto Valley zougoise a permis cette opération, d'un montant de trois millions de francs suisses, via l'échange de "tokens" (jetons) sur sa plateforme. La transaction résulte de la réunion des compétences des trois sociétés zougoises Blockimmo, Elea Labs et Swiss Crypto Tokens. Elea Labs a fourni les données authentifiées de l'objet immobilier en question, et Swiss Crypto Tokens a permis de faire reposer la transaction sur un "cryptofranc", un jeton directement adossé à l'évolution du franc suisse, donc considéré comme stable.

SERVICES FINANCIERS: La Chine a promis d'offrir le même traitement aux investisseurs chinois et étrangers. Pékin entend adopter une nouvelle loi qui constituera "un changement fondamental" pour les entreprises du monde entier. La loi sur l'investissement étranger est le texte le plus attendu à devoir être voté lors de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP, le parlement chinois) qui s'ouvre mardi pour 10 jours. Le projet de loi a été déposé fin 2018 en réponse aux exigences des Etats-Unis, qui réclament des réformes structurelles en Chine dans le cadre de leur guerre commerciale engagée contre Pékin.

COMMERCE: L'Indonésie et l'Australie ont signé un accord commercial attendu de longue date. Sa conclusion avait été retardée en raison de la décision controversée de Canberra de déplacer à Jérusalem son ambassade en Israël. En vertu de l'accord, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, l'élevage bovin et ovin australien jouira d'un accès élargi au marché indonésien, fort de 260 millions d'habitants. Les universités, les professionnels de santé et les employés du secteur minier australiens pourront plus facilement entrer dans le pays, plus grande économie d'Asie du Sud-Est.

PARFUMS: Profitant d'une bonne dynamique commerciale, le groupe Interparfums a relevé son objectif annuel de chiffre d'affaires pour l'exercice en cours. Celui de l'année 2018 s'est achevé sur un bond du bénéfice net de 18% en un an à 47,1 millions d'euros (53 millions de francs suisses). "Notre bon début d'année crédibilise nos perspectives 2019 et nous permet de revoir à la hausse notre objectif de chiffre d'affaires", a déclaré Philippe Benacin, PDG d'Interparfums, cité dans un communiqué. Le concepteur et distributeur français de parfums de marque principalement sous licence vise désormais un chiffre d'affaires annuel de 480 millions d'euros, contre 470 millions auparavant.

awp