Berne (awp/ats) - L'inefficacité des compensations carbone et le séisme en Turquie et en Syrie font les titres de la presse dominicale. Il est aussi question du souhait des Suisses d'une nouvelle composition du Conseil fédéral. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

Le Matin Dimanche: Les compensations carbone sont inefficaces, affirme Le Matin Dimanche, qui cite une enquête menée par The Guardian, Die Zeit et l'organisation de journalisme à but non lucratif Source Material. Cette dernière s'est penchée sur les crédits carbone liés au combat contre la déforestation. Résultat, neuf crédits sur dix délivrés par le principal organisme de certification au monde, Verra, n'ont pas d'effets bénéfiques pour le climat. Verra certifie les trois quarts des crédits carbone dans le monde. De nombreuses entreprises, comme Shell, Gucci ou Disney s'y réfèrent pour atteindre le zéro net carbone dans leurs activités.

SonntagsZeitung: Six cent trois personnes ayant perdu leur maison dans le tremblement de terre en Turquie et en Syrie et souhaitant être hébergées temporairement en Suisse par des proches ont jusqu'à maintenant déposé une demande auprès des autorités helvétiques, déclare dans la SonntagsZeitung le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Berne traite leur requête en priorité. Les requérants doivent remplir un formulaire pour passer par une procédure de visa accélérée. Toutes les demandes sont examinées individuellement, précise le SEM.

NZZ am Sonntag: Une touche d'appel d'urgence sur le téléphone mobile, comme elle existe en Turquie, n'est pas prévue dans la révision par la Confédération de la gestion des séismes en Suisse, relate la NZZ am Sonntag. Cette absence étonne les experts, car ils partent du principe qu'en cas de séisme grave, la centrale d'appel d'urgence serait rapidement surchargée. Des secousses d'une magnitude de 7,8 comme en Turquie et en Syrie sont certes peu probables en Suisse, mais celles d'une magnitude de 6,5 le sont. Selon un scénario étudié à Zurich, un tel séisme pourrait tuer 753 personnes et laisser 76'500 habitants sans abri dans la cité de Zwingli. Le système téléphonique atteindrait rapidement ses limites. "Nos systèmes d'alarme ne sont pas adaptés [...] à la gestion d'une telle quantité d'appels simultanés", explique dans le journal Markus Meile, chef d'état-major de l'organisation de crise de Zurich.

SonntagsZeitung: Face aux nombreux blessés recensés en Turquie et Syrie après le tremblement de terre, des médecins tirent la sonnette d'alarme dans la SonntagsZeitung sur les capacités à traiter des blessés graves en Suisse. "Nous avons un problème lors d'événements impliquant plus de 25 blessés graves", déclare dans le journal Mathias Zürcher, médecin en chef de la médecine de sauvetage et de catastrophe à l'hôpital universitaire de Bâle. S'il y a assez de capacités pour traiter les blessés, elles ne sont pas suffisantes dans tous les domaines, ajoute-t-il. De plus, elles sont réparties dans tout le pays, sans que personne n'ait de vue d'ensemble, poursuit le médecin. La Confédération a bien un organe pour gérer ce type de situation, le Service sanitaire coordonné (SSC), mais ce dernier n'est "plus en mesure d'agir" après une restructuration, affirme Joseph Osterwalder, professeur émérite de médecine d'urgence. Selon lui, le SSC manque entre autres de connaissances spécifiques, de concepts et de personnel.

NZZ am Sonntag: La directrice de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), Miriam Behrens, tire dans la NZZ am Sonntag un bilan positif de la gestion par la Suisse des réfugiés ukrainiens, presque un an après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'hébergement chez des particuliers a fait ses preuves, indique Mme Behrens. "En logeant les réfugiés chez des particuliers, ils vivent au milieu de la société. Cela crée moins de réflexes de rejet que si on ne les voit que dans des hébergements collectifs et derrière des clôtures". Environ 25'000 Ukrainiens vivent toujours dans des familles d'accueil, soit un tiers des réfugiés ukrainiens en Suisse, selon l'OSAR. Mme Behrens appelle à étendre le modèle des familles d'accueil à d'autres réfugiés.

SonntagsZeitung: Alors que les avoirs bloqués en Suisse en raison de la guerre en Ukraine s'élèvent officiellement à 7,5 milliards de francs suisses, Credit Suisse a gelé 17,6 milliards de fonds russes, selon la SonntagsZeitung. Sur cette somme, seuls quatre milliards de francs suisses environ appartiennent à des détenteurs de comptes figurant sur la liste des personnes sanctionnées. Pour les 13,6 milliards restants, il s'agit de personnes sanctionnées ailleurs, comme Viktor Vekselberg, ou de fonds de la banque centrale russe ou de l'Etat russe, qui n'est pas sanctionné, mais dont l'argent est gelé.

NZZ am Sonntag: Plus de la moitié des Suisses (59%) souhaite une composition différente du Conseil fédéral, rapporte la NZZ am Sonntag, relayant un sondage de l'institut de recherche Sotomo. Avec respectivement 91% et 85%, les électeurs des Verts et des Vert'libéraux sont les plus favorables à un changement de la formule magique, qui accorde deux sièges aux trois plus grands partis, l'UDC, le PS et le PLR, et un siège au quatrième, le Centre. L'enquête a été réalisée entre le 24 et le 26 janvier 2023 auprès de 1558 personnes ayant le droit de vote en Suisse alémanique et en Suisse romande.

SonntagsBlick: Un logement bon marché est l'élément déterminant pour les bénéficiaires de l'aide sociale, rapporte le SonntagsBlick, citant une étude de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Les chercheurs se sont penchés sur la question du tourisme de l'aide sociale. Leur conclusion est que le montant payé par une commune ne joue aucun rôle. Selon eux, les bénéficiaires de l'aide sociale pourraient recevoir en moyenne 142 francs suisses supplémentaires par mois grâce à un changement de domicile optimisé. Mais ce n'est apparemment pas la motivation derrière les déménagements, car, après un changement de domicile, les bénéficiaires reçoivent en moyenne 22 francs suisses de plus pour les étrangers ou 15 francs suisses de plus pour les Suisses. En revanche, des loyers plus bas conduisent à ce que davantage de bénéficiaires de l'aide sociale s'installent dans une commune.

NZZ am Sonntag: Si l'apprentissage jouit d'une bonne réputation en Suisse, les universitaires sont nettement mieux lotis au niveau salarial, constate la NZZ am Sonntag. En moyenne, les personnes actives ayant un diplôme universitaire gagnent 70% de plus que celles ayant suivi une formation professionnelle. L'avantage salarial d'un universitaire par rapport à une personne issue d'une haute école spécialisée est de 20%. Selon l'Union syndicale suisse (USS), l'écart salarial s'est encore creusé au cours des quatre dernières années. "Compte tenu du niveau élevé des primes de l'assurance maladie et des loyers, le salaire avec l'apprentissage suffit de moins en moins pour vivre", explique dans le journal Daniel Lampart, économiste à l'USS. Pendant longtemps, on pouvait avoir une famille après un apprentissage, ajoute-t-il. Mais "avec 5000 francs suisses, ce n'est plus possible".

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.