Berne (awp/ats) - Une Suisse à plus de 9 millions d'habitants, les projets des CFF et ce qui attend les Suisses en matière d'emplois en 2023 font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

SonntagsZeitung: La Suisse devrait franchir la barre des neuf millions d'habitants en 2023, affirme la SonntagsZeitung. Depuis l'introduction de la libre circulation des personnes avec l'Union européenne (UE), la population suisse a augmenté deux fois plus vite que celle de la France ou du Royaume-Uni et même vingt fois plus rapidement que celle de l'Allemagne, grâce à une forte immigration. Interrogé dans le journal, l'historien de l'économie Tobias Straumann affirme que l'immigration est un jeu à somme nulle pour la Suisse: "Nous avons, certes, le plein emploi, une économie stable et une croissance, mais la prospérité par habitant n'augmente que lentement et ne profite de loin pas à tout le monde".

NZZ am Sonntag/Le Matin Dimanche: Les CFF vont rénover leurs bâtiments et développer leurs offres, indique leur directeur Vincent Ducrot dans la NZZ am Sonntag. Les petites gares seront remises à neuf pour un demi-milliard de francs suisses au cours des six à sept prochaines années. Les toilettes seront d'abord assainies. Les gares "doivent devenir plus agréables et plus propres; les passagers doivent s'y sentir à nouveau à l'aise", précise M. Ducrot. Pour rendre le rail plus attractif, les CFF vont aussi élargir l'offre, souligne leur patron. "A l'avenir, le train doit devenir en Suisse un grand système de RER", avec un trafic ferroviaire beaucoup plus dense, explique-t-il.

"Les habitudes changent", constate dans Le Matin Dimanche M. Ducrot. Si les CFF ont retrouvé 90% des pendulaires de la période précédant le Covid-19, le trafic pour les loisirs est en revanche au-dessus de celui de 2019. "On se déplace moins pour son travail et plus pour ses loisirs. Les CFF doivent accompagner les tendances du marché", martèle M. Ducrot. Il rappelle que les CFF vont accorder plus de place dans les wagons aux vélos. Mais "cela prend du temps".

SonntagsZeitung: L'année 2023 ne s'annonce pas mauvaise pour les travailleurs suisses en matière d'emploi, révèle une enquête de la SonntagsZeitung menée auprès des 90 plus grands employeurs de Suisse. 34 d'entre eux veulent augmenter le nombre de leurs postes de travail, alors que seuls quatre vont en supprimer. Les autres entreprises tablent sur une stabilité du nombre de places de travail. Swiss, qui annonce environ 1500 nouvelles embauches pour la nouvelle année, est le plus optimiste des groupes sondés. La marque genevoise de montres de luxe Rolex va également connaître une nette augmentation de ses effectifs. En revanche, trois des plus gros employeurs du pays, Credit Suisse, UBS et Novartis, entendent supprimer des postes.

SonntagsBlick: Le taux de chômage en Suisse, qui atteignait 2% à la fin novembre, n'a jamais été aussi bas en cette période de l'année depuis 2003, affirme le SonntagsBlick. En nombres absolus, la Suisse comptait 91'327 chômeurs à la fin novembre, contre 132'00 en moyenne au cours des vingt dernières années. Le nombre de chômeurs de longue durée a même diminué de moitié en l'espace de douze mois. Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), il n'y a pas eu beaucoup de fins de droit, ce qui expliquerait le taux de chômage exceptionnellement bas. Cette évolution réjouissante a également des répercussions sur les offices régionaux de placement (ORP), qui ont besoin de moins de personnel, ajoute le journal.

NZZ am Sonntag: De plus en plus d'appels téléphoniques sont lancés au numéro 143 de la Main Tendue, écrit la NZZ am Sonntag. Dans les régions de Zurich et de l'Argovie, le service d'entraide a enregistré l'année dernière une hausse de 10% des appels. Le nombre d'appels de personnes apeurées a même été multiplié par dix dans la région de Zurich. Depuis 2019, les appels pour cause de souffrance psychique ont globalement crû, mais dans une moindre mesure. "Nous traversons une crise multiple", explique Matthias Herren, chef de service à la Main Tendue à Zurich. "Pour les personnes qui ressentent déjà des contraintes privées, tout finit par devenir trop lourd".

SonntagsBlick: La consommation d'anabolisants est en plein boum en Suisse, selon le SonntagsBlick, qui cite une étude du centre spécialisé dans les addictions Arud. Plus de 200'000 Suisses utilisent de tels produits au cours de leur vie. Et la tendance est à la hausse. En outre, les trois quarts des produits anabolisants sont des contrefaçons, contenant d'autres substances actives que celles indiquées ou n'étant pas correctement dosées. Pour les réseaux criminels, il s'agit d'une affaire à plusieurs millions de francs suisses, indique dans le journal Jonas Personeni de la fondation antidopage Swiss Sport Integrity: "Les produits dopants interdits proviennent principalement d'Europe de l'Est ainsi que de pays asiatiques".

Le Matin Dimanche: Gypaètes barbus, aigle royal, circaète Jean-le-Blanc, petit-duc scops, buse variable, faucon crécerelle, de nombreuses espèces de rapaces sont de retour en Suisse, se réjouit Le Matin Dimanche. "Presque toutes les espèces de rapaces diurnes et nocturnes ont recouvré des effectifs relativement élevés et même parfois record, comme pour le milan royal", indique la Station ornithologique suisse de Sempach, citée par le journal. Elle parle d'un possible "âge d'or des rapaces". Si les rapaces retrouvent la forme, ils le doivent "aux mesures de protection et notamment à l'abandon du DDT, ce pesticide qui altérait leurs œufs et empoisonnait leur nourriture", indique dans le journal le biologiste Lionel Maumary. Il évoque également le réchauffement climatique.

NZZ am Sonntag: Peter Wüst, l'un des six coaccusés dans le procès de l'ancien patron de Raiffeisen Pierin Vincenz, est décédé peu avant Noël des suites d'une grave démence, révèle la NZZ am Sonntag. Sa fortune étant gelée, ses avocats se disputent avec les représentants de la banque pour obtenir des contributions aux frais d'hospitalisation. M. Wüst était considéré comme un personnage-clé dans le cadre des véhicules d'investissement des principaux accusés, les anciens chefs de la banque Raiffeisen Pieirin Vincenz et d'Aduno Beat Stocker. M. Wüst a subi un choc lors de son incarcération. Sa santé s'est ensuite fortement dégradée. L'ancien cadre supérieur a toujours rejeté les accusations portées contre lui.