Paris (awp/afp) - Le fabricant de revêtements de sols Tarkett a vu son chiffre d'affaires reculer de 7,2% sur un an au premier trimestre, pénalisé principalement par un effet de changes négatif, mais le groupe a estimé mardi que ses marchés restaient "plutôt bien orientés".

Le chiffre d'affaires trimestriel s'est établi à 567,9 millions d'euros, selon un communiqué. A périmètre et changes constants, les ventes sont stables (+0,1%).

Tarkett a réaffirmé ses objectifs à horizon 2020, et notamment une marge d'exploitation (Ebitda) ajusté supérieure à 12%.

Mais cela ne sera pas pour cette année, a prévenu le groupe, compte tenu de l'évolution des taux de changes et de la hausse des matières premières. De fait, la marge d'Ebitda ajusté du premier trimestre a accusé un recul de 3,2 points, à 5,2% du chiffre d'affaires.

Tarkett table néanmoins sur "un retour à la croissance, à taux de change constants, au cours de l'année 2018".

Même si le premier trimestre est traditionnellement le plus faible de l'année, "le niveau de ventes reste en deçà de nos attentes", a reconnu le président du directoire, Glen Morrison, cité dans le communiqué.

Le chiffre d'affaires et l'Ebitda sont inférieurs au consensus établi par Bloomberg.

Plusieurs facteurs sont avancés par le groupe: l'évolution à la baisse des taux de changes (dollar américain, rouble, couronne suédoise notamment), un déstockage chez des clients importants, un effet calendaire défavorable et des conditions météorologiques difficiles en Europe.

Dans ce contexte, les trois zones géographiques où le groupe est actif sont en baisse: -6,2% pour l'Europe et le Moyen-Orient, -14,1% pour l'Amérique du Nord, -4,1% pour la Russie et Amérique latine. Seul le segment Sport est resté orienté à la hausse (+5,4%).

En Europe, l'activité a été "particulièrement faible en France" et les pays nordiques ont connu "un ralentissement plus important que prévu", a noté le groupe.

S'agissant de la France, "les carnets de commandes des clients sont solides", a assuré M. Morrison lors d'une conférence téléphonique. "L'économie française et le secteur de la construction sont bien orientés cette année", a-t-il observé.

"Les fondamentaux sont solides", a-t-il affirmé, en se disant "confiant sur un retour à nos niveaux habituels de profitabilité dans l'avenir".

Le groupe mise pour cela sur des mesures d'économies, ainsi que des relèvements de prix pour suivre la hausse des matières premières. En Amérique du Nord par exemple, des hausses de prix de 5% à 7% sont déjà programmées pour le 1er mai.

afp/rp