Encore une belle séance sur les marchés obligataires, réconfortés par le communiqué de la BCE ainsi que par des chiffres US qui écartent un scénario de surchauffe, avec notamment une dégradation des chiffres hebdo du chômage.

Les T-Bonds se détendent de -4Pts (T-Bonds à 1,244%), nos OAT affichent le même écart à -0,087% et les Bunds effacent -3,3Pts à -0,427%, au plus bas depuis le 7 février.
Plus au Sud, une forme d'appétit pour le risque booste littéralement les Bonos espagnols et les BTP italiens qui se détendent de -6Pts à 0,287% et 0,636% respectivement.
Même le '10 ans' grec (-2Pts à 0,658%) revient à proximité de ses planchers historiques des 0,600% de début décembre 2020 et du 3 janvier 2021, après être passé par 1,11% fin février et mi-mai (-45Pts en 2 mois).

En ce qui concerne le film chronologique de la journée, le communiqué de la réunion de la Banque centrale européenne avait été bien accueilli : la BCE a révisé ses indications prospectives sur les taux d'intérêt, pour 'souligner son engagement à maintenir une politique monétaire toujours accommodante afin d'atteindre sa cible d'inflation'.

Le conseil s'attend à ce que 'les taux d'intérêt directeurs restent à leurs niveaux actuels ou à des niveaux inférieurs jusqu'à ce que l'inflation atteigne 2% bien avant la fin de son horizon de projection et durablement pour le reste de l'horizon de projection'.

Il estime que les progrès réalisés en matière d'inflation sous-jacente sont suffisamment avancés pour être compatibles avec une stabilisation de l'inflation à 2% à moyen terme. Cela peut impliquer une période transitoire d'inflation modérément supérieure à la cible.

Il est beaucoup trop tôt pour envisager un ralentissement des rachats dans le cadre du PEPP, cela n'a même pas été discuté.
Le BCE anticipe un retour au rythme de croissance pré-crise au 1er trimestre 2022 et parie sur une inflation inférieure à 2% en 2022.

Jusque là, rien que de très conforme aux attentes... mais il n'y aurait pas eu unanimité au sujet des 'orientations prospectives', même si les membres du conseil sont d'accord dans les grandes lignes.

Côté chiffres US, la déception est venue des inscriptions aux allocations chômage qui ont augmenté de +51.000 la semaine du 12 juillet aux Etats-Unis pour s'établir à 419 000 contre 368 000 la semaine précédente (chiffre révisé).

La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 385 250 en hausse de 750 par rapport au niveau révisé de la semaine précédente.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'établit à 3 236 000, soit une baisse de 29 000 par rapport au niveau révisé de la semaine du 5 juillet, ce qui constitue le plus bas niveau depuis mars 2020.
Les reventes de logements anciens ont augmenté de 1,4% aux Etats-Unis au mois de juin, selon la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR). A 5,86 millions d'unités en rythme annualisé, elles ressortent néanmoins légèrement inférieures aux attentes.

La NAR précise que le stock de maisons invendues a augmenté de 3,3% à 1,25 million, soit 2,6 mois de stocks (-18,3% sur 1 an), et que le prix médian du logement ancien vendu a progressé de 23,4% en comparaison annuelle, deuxième plus forte hausse depuis janvier 1999.

Enfin, les indicateurs avancés du Conference Board progressent +0,7% au lieu des +0,8% visés par le consensus (c'est donc assez proche mais une fois encore jugé un peu décevant).


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