Comme tous les mois, les principales banques centrales se réunissent afin de fixer la politique monétaire. La BCE a lancé les hostilités et le moins que l’on puisse dire est qu’elle a tenu un discours conforme aux attentes. La mauvaise surprise en zone euro vient plutôt de la contraction de l’activité. L’indice PMI composite s’est en effet replié pour le cinquième mois consécutif à 46.5 en octobre. Il s’agit au passage de la « plus forte contraction depuis novembre 2020 » pour paraphraser le communiqué de presse de S&P Global. Or, cet indicateur est souvent précurseur d’une récession. Nous voilà une fois de plus prévenus.

Cette semaine, on s’attardera sur la réunion ce mercredi de la Fed qui devrait peu ou prou adopter la même posture que celle de la BCE. Selon l’outil FedWatch du CME, les intervenants talent sur un statuquo à 99.5%. Difficile de faire plus consensuel.

Suspense

Le suspense est à son comble

Mais avant, la surprise pourrait venir de la Banque du Japon, qui se réunit demain, le 31 octobre. En raison des pressions inflationnistes et d’un yen qui n’en finit pas de s’affaiblir face aux autres devises du G7, le pays du soleil levant pourrait infléchir sa politique monétaire. C’est en tout cas ce que prédisent les taux d’intérêts ont déjà nettement progressé comme en témoigne le graphique ci-dessous du rendement du 10 ans japonais. On notera que la fin des taux bas a été déclenchée lors du débordement des 0.16, que nous avions mentionné dans cet article en décembre 2022. L’absence de divergence baissière laisse également la porte ouverte à une poursuite de la hausse en en données mensuelles.

Taux

Source Bloomberg