La FED ne s'est pas encore exprimée mais les marchés affichent déjà une forte conviction, celle que la FED va se montrer très 'colombe' d'ici la rentrée, au vu des récentes statistiques (notamment celles de ce mercredi) qui mettent en évidence des zones de faiblesse tant du côté de la croissance que de l'inflation.

Cette séance a vu se multiplier les signaux techniques majeurs: les T-Bonds US se détendent de 2,21% vers 2,12%, ce qui valide l'enfoncement du palier des 2,18%.
Les 'Gilts' britanniques semblent calquer leur course sur celle du '10 ans' US avec presque -11Pts à 0,926% contre 1,034% la veille.

Ceci semble caractériser l'amorce d'un cycle de décrue des taux qui profite également aux Bunds (retour sous 0,25%), des OAT qui passent de 0,618 à 0,583%) et aux BTP italiens qui repassent sous le seuil des 2,000% (à 1,925% contre 2,295% mercredi dernier et 2,015% la veille).
Les 'bonos' espagnols se détendent un peu plus modestement de 1,43 vers 1,38% (la Banque centrale rehausse la croissance ibérique de +2,8% à +3,1% en 2017), le 'spread' avec les Bunds se resserre néanmoins de +116 à +113Pts.

Le mouvement de décrue s'est nettement accéléré juste après la publication de l'indice d'inflation 'IPC' (le panier de la ménagère selon la FED) qui ressort en baisse de -0.1% par rapport à avril (+0,1% anticipé) et ralentit à +1,9% contre +2% attendu (après +0,2% et +2,2% en avril).
Hors éléments volatils, l'IPC 'core' recule nettement à 1,7% contre 1,9% le mois dernier (le consensus tablait sur +1,9%).

La déception est encore plus grande du côté des ventes au détail qui chutent de -0,3% (contre +0,1% anticipé) après +0,4% en avril.

Du côté des indicateurs européens, la production industrielle a crû de 0,5% dans l'eurozone en rythme séquentiel en avril, a fait savoir Eurostat en fin de matinée.


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