C'est un signe un peu inquiétant : les marchés obligataires corrigent de concert avec les indices boursiers et la 'course vers la sécurité' est occultée par la crainte de voir l'inflation ressurgir de tout part (matières premières à +50% en 1 an, immobilier à +17%, denrées alimentaires de base + études universitaires à +6%, coûts de l'énergie à +10% selon la FED de Now York).
La nervosité est montée d'un cran avec les prix à la production en Chine qui sont au plus haut depuis 10 ans.

Le discours rassurant des banques centrales peine à convaincre: si l'inflation ne dépasse pas 3% aux Etats Unis d'ici fin 2021, ce sera un scénario inespéré car des ordres de grandeur bien supérieurs circulent dans les salles de marché et le 'on saura faire ce qu'il faut' de la BCE laisse craindre que ce soit trop ou trop peu.

Nos OAT se tendent de +6Pts à 0,228%, les Bunds de +5,5Pts alors que à -0,16% (l'indice ZEW mesurant le moral des investisseurs allemands remonte de 13,7 points ce mois-ci pour s'établir à +84,4 points en mai, soit son niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie et même depuis février 2000, l'indice évaluant la situation actuelle, grimpe de 8,7 points pour atteindre -40,1).
Plus au Sud, la secousse est tout aussi brutale avec +4,5Pts sur les Bonos espagnols à 0,519% et les BTP italiens à 0,944%.

Outre-Atlantique, l'évolution des T-Bonds est moins négative avec seulement +2,2Pts vers 1,625% alors que Wall Street accusait des pertes supérieures à -1,5% vers 17h, avant de limiter un peu la casse à mi-séance, notamment le Nasdaq qui revient de -2,2% et ne cède plus que -0,2%.

La fébrilité devrait continuer de régner avant de prendre connaissance demain des chiffres très attendus de l'inflation aux Etats-Unis, qui pourraient déterminer la tendance lors des jours qui viennent.

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